Ces réfugiés burundais des camps de Nduta, Mtenderi et Nyarugusu disent être préoccupés par la visite du gouverneur de la province Ruyigi accompagné des administrateurs des communes de cette province, prévue dans les prochains jours dans la province KIGOMA où sont implantés ces camps en Tanzanie.
« Tous les réfugiés des trois camps des burundais implantés en Tanzanie vivent aujourd’hui dans une peur panique. Les réfugiés craignent qu’ils soient rapatriés par force vers le Burundi. Il y aura une visite du gouverneur de la province Ruyigi et certains administrateurs communaux de cette province. On pense que la police tanzanienne et celle du Burundi sont en train de manigancer les modalités de nous rapatrier. » raconte notre source
La délégation aura donc pour mission de convaincre certains des réfugiés que la paix et la sécurité règnent au Burundi. Les réfugiés craignent ainsi un éventuel rapatriement forcé.
« Ils veulent négocier avec certains réfugiés pour qu’un grand nombre d’entre eux puissent retourner au Burundi soi-disant que la paix règne au pays. Le gouvernement du Burundi et celui de la Tanzanie cherchent tous les moyens possibles de nous faire rentrer par force. » ajoute notre source
Ils demandent à cet effet au HCR et à la communauté internationale de rester attentifs et vigilants.
« Nous demandons au HCR et à la communauté internationale d’analyser minutieusement la volonté de ces deux gouvernements qui vise à nous chasser du sol tanzanien, et par conséquent qu’ils choisissent un autre pays qui pourrait nous accueillir au lieu de ce rapatriement forcé. » conclut notre source
Les trois camps des réfugiés burundais situés en Tanzanie, à savoir Nduta, Mtenderi et Nyarugusu comptent, selon les chiffres avancés par le HCR dans la réunion du 26 au 28 Mars 2018, 274.445 burundais, des effectifs que conteste Bujumbura.