Les réfugiés du camp de Nduta disent que cette décision est très précipitée car les mobiles de leur fuite sont toujours là et qu'il fallait d'abord revoir la situation du pays au lieu de les rapatrier de force. « Cette décision ne nous a pas plu parce que ce que nous avons fui reste toujours là. Cette décision a été pressée. Qu'il fasse revenir d'abord la sécurité au pays car plusieurs parmi nou, avons fui l'injustice qui régnait au Burundi. Il y a ceux qui, parmi nous, ont été torturés. Après avoir entendu que l'Etat Tanzanien accepte cette proposition du gouvernement burundais, ça nous a fait peur c'est pourquoi nous demandons plutôt la protection de la communauté internationale ».
Les réfugiés du camp de Mutenderi, quant à eux, disent qu'au lieu de retourner au pays préfèrent aller s'exiler ailleurs. Ils disent qu'ils ont été plutôt piégés en se faisant inscrire pour le rapatriement volontaire. « Nous sommes très déçus en attendant cette décision. Plusieurs parmi nous songent aller demander asile ailleurs. Si le gouvernement Tanzanien accepte qu'on soit rapatrié, on n'a plus quoi dire car ce n'est plus se faire inscrire volontairement plutôt c'est le rapatriement forcé ».
Ceux qui sont au camp de Nyarugusu disent que retourner au pays n'était pas mauvais par contre ils ont des questions auxquelles ils voulaient que les autorités burundaises répondent d'abord avant de les rapatrier. « Cette décision était bonne mais le fait de torturer les gens à cause de leur appartenance politique, les cas de disparitions s'observent toujours. Nous demandons, en tant que réfugiés de Nyarugusu, que la constitution reste comme elle était. Que les crimes cessent et que la justice soit faite pour ceux qui sont incarcérés injustement. Nous nous demandons ce que le gouvernement a planifié pour ceux qui seront de retour? Est-ce qu'ils retourneront dans leurs biens ? Est-ce que ceux qui avaient des services dans le gouvernement, ils seront des bienvenus ? Que le gouvernement réponde à nos questions ».
Ces burundais des différents camps en Tanzanie demandent à la communauté internationale et au HCR de les aider à combattre pour leur droit.