Le syndrome Nkurunziza est en voie de gangréner les canaux des défenseurs des droits humains et des médias. Son virus a provoqué chez ces derniers une sorte d’Alzheimer pour que le guide suprême pour ne pas dire le guignol de Mwumba puisse perpétrer des crimes abominables à huit clos.
C’est un syndrome bâtit sur des stratégies, conçues et exécutées par le cercle de Nkurunziza, pour aboutir à des mécanismes d’asseoir son règne de terreur à vie.
D’abord, la stratégie de faire taire les médias et de devenir source intarissable de l’actualité : Depuis 2015, Pierre NKURUNZIZA a non seulement incendié les médias mais poussé à l’exile les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme dans l’objectif d’imposer aux Burundais un black-out à l’information. Egalement, le régime Nkurunziza a mis sur pied des lois liberticides et a imposé aux quelques médias encore opérationnels au Burundi un acte d’engagement, taillé sur la mesure des volontés et du virus incarnés par lui.
Comme si cela ne suffisait pas, son régime et ses bourreaux se sont érigés en des sources d’information inépuisables. Il est aujourd’hui indéniable que si l’information n’existait pas, le régime NKURUNZIZA l’aurait créée. De ce fait, il alimente au quotidien les médias par ces crimes de tout genre : enlèvements, arrestations arbitraires, tortures, exécutions extra-judiciaires, disparitions forcées, corruption, détournements et malversations pour ne dire que cela. Ainsi, les médias et les défenseurs des droits de l’homme tombent dans le piège de reporters journaliers à tel point de détourner leur attention sur le suivi de certains dossiers ou crimes d’Etat.
Tenez, la torture de Simon Bizimana a échappé à la vigilance des médias qui se sont réveillés avec sa mort. L’assassinat d’Oscar Ntasano, l’enlèvement de Léopold Habarugira, la disparition d’Aimée Ncuti et Rehema Kaneza à Kigobe et autant d’autres dossiers sont presque jetés aux oubliettes. Voilà en quelque sorte la maladie d’Alzheimer du syndrome Nkurunziza.
Face à cette situation, le régime et les partisans de Nkurunziza ne cessent d’organiser des manifestations pour chanter la paix qui règne au Burundi et les mérites du guide suprême. La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, elle, remue ciel et terre pour disculper le régime Nkurunziza des crimes dont il est responsable sur le plan national et international. Voici ces mécanismes d’asseoir son règne.
Des mécanismes bâtis sur l’instauration de la terreur et d’un climat de méfiance qui constituent des éléments propices à l’organisation d’un référendum constitutionnel sans que personne ne lève le doigt ni n’ouvre sa bouche. Ainsi, le peuple burundais est contraint de voter « oui » pour bénir cette tyrannie d’un autre âge et d’un autre genre.
Grosso modo, voilà le plan de Nkurunziza. Si rien n’est fait pour déboulonner sa charpente, les médias et les défenseurs des droits humains risquent de s’engouffrer dans son abîme.