Des informations en provenance de la localité, indiquent que ces Imbonerakure ont érigé une barrière. Arrivé à la barrière, chaque citoyen doit présenter son récépissé attestant qu’il s’est fait enrôler pour le referendum prochain. Les habitants de la zone Buringa ont vaqué difficilement à leurs activités.
« Ils sont passés dans tous les ménages et ont exigé à tous les habitants d’aller se faire enrôler. Ce matin, ces Imbonerakure ont érigé une barrière au niveau de la rivière Ninga tout près des champs dans le village 4 de la zone Buringa. Avant de traverser, il fallait prouver ton enrôlement pour le référendum. Les Imbonerakure qui font des actes d’intimidation dans le village 4 sont dirigés par les Saidi, Maneno et Ndara. Personne ne peut vaquer à ces activités sans son récépissé », se lamente un citoyen de Buringa.
Egalement, au centre de sante de Buringa, chaque patient doit présenter son récépissé. Les habitants de cette zone déplorent les actes d’intimidations et de harcèlements des jeunes imbonerakure dans cette zone.
« Depuis ce mercredi au centre de santé de Buringa, chaque patient devrait se munir de son récépissé sinon on ne lui recevait pas. Aujourd’hui, sans le récépissé on ne t’offre pas de soins médicaux. Pourquoi alors ce récépissé pour les patients ? », s’interroge notre source
La population de la zone Buringa commune Gihanga, demande à la communauté internationale d’intervenir pour empêcher les violations des droits humains qui s’observent au Burundi.
«Nous demandons au gouvernement du Burundi de cesser d’intimider ses propres citoyens car, se faire enrôler est la volonté de chacun. Nous demandons aussi à la communauté internationale d’intervenir. Nous sommes menacés car nous ne pouvons même pas vaquer librement à nos activités », martèle une maman trouvée sur la barrière de la rivière Ninga.
Et ce mercredi 14 Février, le directeur du lycée communal de Buringa avait tenu une réunion au cours de laquelle il a exigé que chaque élève devra présenter son récépissé avant d’entrer en classe.