Ce travail de la recherche des restes humains des personnes assassinées dans les massacres survenus au Burundi. Une activité organisée par la Commission Vérité et Réconciliation vient de créer un climat malsain au sein de la population de la zone d’action de Kigoma.
« Dans la réunion, on nous disait qu’ils ont eu des informations de ces endroits. Mais, arrivés à l’endroit où on va déterrer les restes, ils commencent à nous intimider en disant que ceux qui ne se sont pas réfugiés devraient indiquer où sont enterrés ces restes alors que parmi nous il y a ceux qui n’étaient pas ici à l’époque des massacres ».
Les personnes ayant des appartenances politiques autres que le parti au pouvoir sont les plus visées par ces intimidations. : « Par exemple, nous qui ne sommes pas membre du parti au pouvoir, quand nous allons prendre une bière quelque part, on nous menace en disant ceci : l’heure a sonné pour répondre de leurs actes. Vous comprenez qu'être accusé à tort fait peur. » déclare un autre habitant
La population de la Zone Kigoma demande aux autorités administratives de les rassurer parce qu’elle a peur d’être accusée des forfaits dont elle n’est pas responsable.