Plusieurs hectares de différentes sortes d’arbres ont été ravagés par un incendie sur la colline Rweza, zone Vyanda, commune Bururi, en province de Burunga. Le feu, allumé par des personnes non encore identifiées, s’est déclaré dans la nuit du jeudi 4 septembre et n’était toujours pas maîtrisé à la mi-journée de ce vendredi, selon des sources locales.
Des habitants ayant construit leurs maisons sur les rives de la rivière Kanyosha, à Muha dans la ville de Bujumbura, se disent inquiets à cause des activités d’extraction de sable qui s’y poursuivent sans relâche. Ils craignent que leurs habitations, ainsi que les installations de la Régie de production et de distribution d'eau et d'électricité (Regideso) situées à proximité, ne s’effondrent dans la rivière à tout moment.
Un incendie de brousse a ravagé près de 50 hectares d’arbres dans la nuit de dimanche à lundi sur les montagnes de Mpungwe, qui surplombent la commune de Ruyigi, en province de Buhumuza.
Le Burundi fait face à une série de catastrophes naturelles depuis le début de l’année 2025, marquée par des inondations, des vents violents et des épisodes de grêle ayant causé d’importants dégâts humains et matériels dans plusieurs régions du pays.
Selon un rapport publié ce jeudi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 59 catastrophes naturelles ont été enregistrées entre janvier et mars, affectant directement 69 430 personnes à travers 38 communes. Ces événements climatiques extrêmes sont majoritairement dus aux pluies torrentielles, aux vents puissants et à la grêle qui se sont abattues sur le territoire burundais.
Le bilan humain est particulièrement lourd. L’OIM recense 1 161 blessés, dont de nombreuses femmes et enfants. Plus de 2 100 personnes ont été déplacées, parmi lesquelles 559 femmes et 258 enfants.
Les provinces les plus durement touchées sont Kirundo, où plus de 20 000 personnes ont été affectées, ainsi que Ngozi, Muyinga et Gitega. Les dégâts matériels sont également considérables : 1 176 maisons ont été détruites, dont 16 complètement, et plus de 12 600 habitations ont été inondées. Des infrastructures essentielles telles que des ponts, des latrines et des salles de classe ont été endommagées, compliquant davantage les conditions de vie des populations sinistrées.
L’agriculture, pilier de l’économie burundaise, n’a pas été épargnée. Environ 113 000 foyers ont vu leurs champs de culture anéantis, aggravant les risques d’insécurité alimentaire dans les régions concernées.
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Photo : Inondations à Gatumba (crédit photo: OIM Burundi)




