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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Flambée des loyers et des procès dans les tribunaux.

Les prix des marchandises continuent de grimper de façon exorbitante en mairie de Bujumbura et actuellement c’est le tour de maison de location. Dans différents quartiers de la mairie de Bujumbura, les locataires disent que la situation est devenue de plus en plus compliquée. Pour le moment,  certains passent leur temps dans les procès avec les propriétaires des maisons.

Après la hausse des prix de différentes denrées alimentaires, les locataires en mairie de Bujumbura mènent une vie très difficile actuellement. La plupart d’entre eux indiquent que les propriétaires de maisons ne cessent d’augmenter les loyers alors que la vie à Bujumbura est devenue très chère plus qu’avant. Ce locataire fait savoir que les procès dans les tribunaux sont nombreux entre les locataires et les propriétaires des maisons suite à l’incapacité de payer les loyers. «  Le coût des loyers des maisons a augmenté. La conséquence est que  le salaire reste le même pour les fonctionnaires de l’Etat. Donc, le locataire n’est plus capable de payer.  Par la suite, les propriétaires des maisons  et les locataires  passent souvent leur temps dans les tribunaux ».   

Dans presque tous les quartiers de la mairie de Bujumbura, la hausse des loyers des maisons se fait remarquer actuellement. En plus de la vie devenue plus chère, il y a eu aussi la dévaluation de la monnaie burundaise.  « Ils ont tous augmenté les loyers des maisons  à cause de la vie qui est devenue plus difficile. L’argent n’a plus de valeur et ils sont donc obligés d’augmenter les loyers surtout que  les marchandises coûtent  cher actuellement. C’est pourquoi ils ont fortement augmenté  les loyers. Les propriétaires de ces maisons profitent de leurs maisons pour survivre.  Une maison qui était louée à 180 milles se loue pour le moment 200 milles. Celle qui était louée pour 300milles  est maintenant passée à presque quatre cents milles », a- t- il ajouté.

Les locataires accusent les propriétaires des maisons d’augmenter régulièrement les loyers à cause d’un grand nombre de Congolais qui sont souvent à la recherche de ces maisons tandis que les propriétaires de ces maisons rejettent carrément ces accusations. Ces derniers révèlent plutôt que cette hausse est due aux impôts  de l’Office Burundaise des Recettes, OBR, à l’augmentation des prix du matériel de construction et surtout à la vie chère de Bujumbura qui n’est plus un secret pour personne.

Flambée des prix de transport sur l’axe Makamba-Bujumbura.

Les usagers indiquent que les prix ont presque triplé par rapport aux prix officiels. Ils demandent au gouvernement de tout faire afin que ces prix soient revus à la baisse car la vie est devenue insupportable.

 Cette flambée des prix de transport s’observe surtout chez les bus n’appartenant pas aux agences de transport. Les passagers paient une somme comprise entre 23000 et 25000  pour le trajet Makamba-Bujumbura au moment où le prix officiel est de 9000 francs burundais.

En province de Makamba, les prix de transport ont également grimpé en se rendant d’une commune à une autre ou en se rendant dans une autre province voisine de Makamba. Pour le trajet entre les communes Nyanza-lac et Rumonge, on paie 10.000 francs burundais au moment où le prix d’avant était de 2500. De  la commune Nyanza-lac à la commune Makamba, on paie 10.000 francs alors qu’avant on payait 3000 francs burundais.

De leur côté, les agences de transport opérant sur l’axe Bujumbura- Makamba ont majoré de 7000 francs le ticket de transport.

Dans l’entre- temps, les motards ont également revu à la hausse les prix de transport. De  Nyanza-lac àMukungu, on paie actuellement 5000  alors qu’avant on payait 2000 francs buundais., De Mukungu à Kigwena ,on paie actuellement 3000 francs  au moment où on payait avant 1000 francs burundais et enfin  de Mukungu à Mugerama, on paie actuellement 4000 alors qu’avant le prix était de 1500 francs burundais.

Les conducteurs des taxi-vélos de cette province ont, dans la foulée, majoré leurs prix de transport d’une somme allant de 200 à 500 francs burundais.

Les Burundais préfèrent la hausse du prix de l’or noir à la place de sa pénurie chronique.

La pénurie du carburant s’observe toujours dans différents coins du pays. Les Burundais  préfèrent que le prix du carburant soit revu à la hausse pour qu’il soit disponible car toutes les activités sont paralysées pour le moment par manque du carburant.

Depuis un certain temps, la pénurie du carburant au Burundi est devenue répétitive. Là où la RPA a pu visiter ce lundi matin en mairie de Bujumbura, presque toutes les stations étaient à sec. A toutes les stations- services, il y avait de longues files d’attente. Notre source nous révèle ici qu’au marché noir le carburant s’achète à un prix exorbitant. « La nouvelle station Interpetrol qui est tout près de l’église pentecôte et la station située près du Ciné Caméo ne manquaient pas de carburant. Mais le matin de ce lundi, il n’y avait aucune goutte de carburant. Au marché noir, le carburant s’achète entre 8 milles et 10 milles par litre. Impossible de s’en approvisionner dans la transparence là où il est servi parce qu’on doit donner un pot de vin de 10 mille voire 20 mille aux policiers qui supervisent la distribution du carburant. Sinon, on rentre main vide ».

Au Nord du pays et précisément à Kirundo, la situation est pareille. Il n’y a pas de carburant depuis mercredi de la semaine dernière. Sur  les 4 stations que compte cette province, seul le carburant de type essence était disponible mercredi dernier, a révélé notre source.

Les habitants de cette province indiquent que les camions à gasoil sont garés dans les parkings et se demandent comment ils vont payer les dettes contractées dans des banques pour travailler. Selon toujours notre source à Kirundo, un litre s’achète entre 9 et 10 mille francs au marché noir une fois disponible là aussi.

La pénurie du carburant est signalée aussi en province de Cibitoke. Le matin de ce lundi, une seule station avait du carburant et il y avait une longue file d’attente.  Ceux qui attendaient d’être servis avaient très peu d’espoir d’en avoir aujourd’hui, indique notre source.

Au Sud du pays dans la province Rumonge, notre source indique qu’il y a du carburant mais qu’il est mal servi. Une grande quantité est donnée aux autorités qui la transportent dans des bidons. « Le carburant est disponible et  les gens qui en ont besoin sont nombreux. Ce qui nous  étonne le plus, une moto ne peut avoir le carburant de plus de 15 mille francs par exemple. Ceux qui reçoivent plus de carburant sont des autorités qui s’en approvisionnent dans des bidons soit disant qu’ils ont le droit venant d’en haut. Une grande quantité va chez les autorités. Au marché noir, on peut avoir plus de 100 litres à un prix de 10 mille le litre », s’étonne un chauffeur de Rumonge.

La population se demande comment cette pénurie de carburant s’observe seulement sur les stations tandis qu’on peut avoir tous les litres qu’on veut au marché noir.

Entretemps, le manque de carburant impacte dangereusement su le prix du ticket de transport et des denrées alimentaires qui ne cesse de grimper.

La population demande au gouvernement de trouver une solution à ce problème et aux autorités habilités d’augmenter le prix comme le font d’autres pays afin que le carburant soit disponible.

Du manque de carburant à l’explosion du prix de transport.

Les prix du transport en commun ont explosé d’une province à une autre. Le prix de transport a plus que doublé selon les destinations suite au manque de carburant.

Depuis qu’il s’observe une pénurie inhabituelle de carburant dans tout  le pays, les prix de transport ont grimpé selon les passagers. L’exemple donnée par certains d’entre eux est celui du ticket de transport pour Bujumbura –Gitega à bord des véhicules de type Probox  qui est fixé à vingt mille francs burundais au moment où le prix officiel était de sept mille cinq cent francs burundais. Le prix de transport pour Gitega-Ngozi est passé de 6000 à 12.000 francs.

Les conducteurs des véhicules expliquent cette monté des prix  de transport par le maque du carburant. Selon eux, ils doivent recourir au marché noir pour trouver  un peu de carburant où le prix d’un litre varie entre 10 et 20 mille francs au moment où le prix officiel est 2780 francs burundais.

Même les agences de transport ont augmenté les prix de transport d’une manière spéculative. Selon les passagers, les chefs des agences donnent des tickets de transport à leurs employés et lorsque les passagers viennent les acheter aux agences ils sont signifiés que les tickets de transports sont terminés. Par après, les employés des agents se font passer pour des passagers et proposent aux plus pressés pour voyager de leur céder des tickets Ainsi, ils cèdent ces tickets à 15 milles francs. La pratique se fait dans les agences qui empruntent la route  Gitega- Bujumbura.

La population surtout les passagers demandent que le carburant soit disponible afin que les prix de ticket de transport soient revus à la baisse.

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