En commune Matana de la province de Bururi, les prix de certaines denrées alimentaires et celui du ticket de transport ont été revus à la hausse. Ce qui est à l’origine de la perturbation des activités. A Bujumbura, les parkings des bus de transport en commun sont presque déserts à certaines heures.
Les deux stations-service situées au centre de Matana peuvent passer au moins trois semaines sans être approvisionnées en carburant. Nos sources en commune Matana indiquent qu’une fois disponible sur ces stations, ce carburant ne dure que le temps de la rosée car certains vendeurs se précipitent à le stocker dans des bidons.
Au marché noir, l’essence s’achète actuellement à 8 mille francs le litre. En conséquence, le prix du ticket de transport a été sensiblement revu à la hausse. Témoignage d’un citoyen de la place. «Un litre d’essence qui s’achetait à 2500 francs coûte 8 mille francs au marché noir car on peut passer trois semaines sans être approvisionné. Pour se déplacer par bus du centre de Matana vers la localité de Cogo, on payait mille francs mais actuellement on paye 2mille francs. De Matana à Muyange, le prix du ticket qui était de 1500 francs est passé à 2 mille francs ou 2500 francs.Du centre de Matana vers Butwe ,on payait mille francs mais pour le moment c’est 1500 francs. Pour se rendre à Mahwa, le prix du ticket était de mille francs mais il est passé à 2 mille francs tandis que le prix pour le trajet Matana-Rutovu qui était fixé à 1500 francs est passé à 3 mille francs».
C’est le pire pour ceux qui veulent se rendre dans la capitale économique Bujumbura. La plupart des fois, des gens sont obligés de reporter leurs voyages suite au manque de bus de transport. « Pour se déplacer vers Bujumbura, le ticket était de 5 ou 6 mille francs. Pour le moment, il arrive de payer 9 mille francs. Là aussi, les bus sont très rares. Quant à ceux qui prennent les bus de l’agence Memento, ils ratent leurs voyages suite à ce manque de carburant et ce sont les passagers qui en subissent les conséquences», fait- il remarquer.
De plus, la pénurie de carburant n’a pas épargné la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Ici, on citerait le prix d’un kilogramme de graines de maïs qui s’achetait entre 900 et mille francs mais qui coûte actuellement entre 1300 et 1400 francs. Le prix du riz qui était de 1800 francs s’achète aujourd’hui à 2200 francs.
Les citoyens de la commune Matana demandent au Gouvernement de trouver une solution à ce problème de manque de carburant.
Bujumbura manque de bus de transport en commun.
Ce jeudi à 18 heures aux parkings de véhicules de transport en commun tout près de l’ex-marché central de Bujumbura précisément au niveau du parking des bus qui se dirigent vers la commune de Ntahangwa, les bus surtout ceux qui se dirigent vers le quartier Carama et la zone Kamenge manquent. Il n’y a aucun véhicule sur ce parking où on observe de longues files d’attente des personnes qui prennent ces directions. La première file d’attente va jusqu’au bureau de la poste et la seconde arrive au niveau de l’endroit communément appelé Bata. Sur le parking des bus qui se dirigent vers la commune Muha, il n’y a que 10 véhicules seulement et ces derniers prennent la direction de Kanyosha. Pour les autres zones du sud de la capitale, il n’y a aucun véhicule pour prendre les passagers. Par contre, il s’observe de longues files d’attente. Certaines personnes qui se sont entretenues avec la RPA indiquent que ces files d’attente se forment à partir de 17 heures après les heures de service. Trente minutes après notre arrivée sur place, certains passagers ont jugé bon de rentrer à pied car ils avaient complètement perdu l’espoir de trouver ces véhicules de transport en commun. (Son d’ambiance)
Dès que les premières personnes décident de rentrer à pied, on observe des petits groupes de gens qui se consultent pour savoir s’ils prennent la même direction afin de marcher ensemble.
A la question de savoir pourquoi les bus de type Coaster manquent plus que d’autres, les chauffeurs de ces bus répondent que le gazoil est presque introuvable sur les pompes ces derniers jours. Le peu que l’on trouve à un prix exorbitant s’achète au marché noir.