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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Des hommes puissants du pouvoir ont interféré dans l’enquête sur l’assassinat du Général Kararuza et sa famille

avril 26, 2017 0 4930
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Feu Général de Brigade Athanase Kararuza Feu Général de Brigade Athanase Kararuza

Il y a une année, le Général de Brigade Athanase Kararuza, son épouse, son enfant et l’un de ses gardes de son escorte étaient assassinés dans une attaque d’une violence redoutable. La police et l’armée n’ont pu déterminer à ce jour qui sont les auteurs de ce crime, alors que le Président Nkurunziza s’était empressé d’ordonner des enquêtes endéans une semaine. 

 

Le Général de Brigade Athanase Kararuza a été abattu par un commando lourdement armé le matin du 25 avril 2016 alors qu’il se rendait à son service. Dans le véhicule qui le transportait, l’ancien conseiller en sécurité de la 1ère Vice-présidence se trouvait avec son épouse, leur fille qu’il emmenait à l’école, deux gardes armés ainsi que son chauffeur. 

 

Le véhicule et ses passagers sont tombés dans une embuscade devant le Lycée du Saint-Esprit à Gihosha. Le Général Kararuza, son épouse et un garde ont succombé sur le champ, tandis que leur fille a rendu l’âme à l’hôpital.

 

Après l'assassinat du Général de Brigade Athanase Kararuza, le porte-parole de l'armée burundaise a évoqué la présence d’un « groupe armé non-identifié ». Quelques heures après, le Président burundais a fait une déclaration publique pour condamner le crime et ordonner l’identification des meurtriers endéans une semaine. 

 

Une année après, la police et le ministère public n’ont toujours pas publié les résultats de leurs enquêtes. Au contraire, le magistrat instructeur du dossier avoue avoir subi d’énormes pressions pour abandonner des pistes importantes. Prosper Gashusho, alors substitut du Procureur général, a même été forcé à libérer des suspects. 

 

« Depuis le début de l'instruction de ce dossier, des ordres venaient de partout ; tantôt en m'obligeant de ne pas arrêter telle ou telle autre personne, tantôt en m'ordonnant de libérer certains Colonel impliqués dans ce dossier. C’est le principal handicap que j'ai connu », avoue le magistrat du ministère public.  

 

Le magistrat ajoute que ses supérieurs hiérarchiques au parquet ne le soutenaient plus. « Mon chef hiérarchique Valentin Bagorikunda, le Procureur Général de la République, tenait à ce que j'instruise en indépendance ce dossier. Il est arrivé qu'à un moment, il soit dépassé et a fini par céder et m'a demandé de les libérer pour sauver ma peau. Il n’y avait pas d'autres choix », ajoute Prosper Gashusho. 

 

Le Chef d'état-major de l'armée burundaise, le Lieutenant-Général Prime Niyongabo, est allé jusqu'à faire lui-même libérer les présumés auteurs de cet assassinat, s’indigne le magistrat qui se souvient des faits humiliants. 

 

« Nul par ailleurs, le chef d'état-major avec sa garde et ses forces ne peut faire sortir un prévenu de la prison. Le Commandant du camp Ngagara d'alors, le Colonel Ndayizeye, a été sorti de la prison par Prime Niyongabo en personne sans l'aval du ministère public », s’emporte le magistrat Gashusho. 

 

Voyant l’évolution dangereuse du dossier, Prosper Gashusho n’avait plus d’autre choix que de fuir le pays, de peur pour sa sécurité alors que tous les suspects avaient été libérés contre son gré. 

 

 

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