Depuis vendredi jusqu' à présent, le mazout manque dans toutes les huit stations-service de la ville de Gitega. L'essence quant à lui manque depuis ce dimanche. Jusque-là, il était rare que les deux types de carburant manquent en même temps à Gitega. C'est plutôt l'essence qui avait tendance à connaître des pénuries répétitives en 2016 notamment.
Néanmoins, ces deux types de carburant s'obtiennent au marché noir, mais à des prix élevés. L'essence se vend à 4.000 francs le litre, le mazout se vend entre 3000 et 3.500 francs le litre pour un prix officiel de 2.130 francs.
Conséquence, le prix du ticket de transport en commun a augmenté, sauf pour l'axe Gitega-Bujumbura où le prix du ticket n'a pas encore changé. Ainsi, le ticket Gitega- Rutana est passé de 4. 000 à 5.000 francs ; le ticket Gitega-Ngozi est passé de 5.000 à 6.000 francs ; celui de Gitega-Karusi est passé de 4.000 à 5.000 francs.
Les conducteurs de taxi-motos de Gitega ont eux aussi ajouté 500 francs sur les anciens tarifs et selon la course. Ces motards de même que les chauffeurs des véhicules de transport en commun, expliquent cette obligation de revoir à la hausse leurs tarifs à cause du fait qu’ils s’approvisionnent en carburant au marché noir à des prix élevés.
Les habitants de Gitega craignent que si cette pénurie persiste, elle occasionnera une nouvelle hausse des autres produits comme les denrées alimentaires, alors qu’ils sont déjà en hausse depuis quelques mois.
Les propriétaires des véhicules et motocyclettes privés ne comprennent pas pourquoi cette pénurie de carburant se présente au lendemain d’une hausse des prix à la pompe, alors qu'ils croyaient que le carburant n'allait plus manquer. Ils craignent que cette pénurie n’augure de nouvelles hausses des prix à la pompe.
Ils demandent avec insistance au gouvernement et aux pétroliers de tout faire pour résoudre rapidement cette pénurie avant que les conséquences ne soient plus graves.