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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le pouvoir accusé de freiner les enquêtes sur l’assassinat du Général Kararuza et sa famille

juin 02, 2016 0 2135
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Un peu plus d’un mois après l’attaque armée qui a emporté la vie du Général Athanase Kararuza, ainsi que celle de sa femme et de leur fille, les enquêtes n’ont pas encore abouties. Pourtant, le Président Nkurunziza s’était empressé de donner une semaine seulement pour que les coupables soient appréhendés et l’affaire bouclée. Pour certains politiques et juristes, l’inertie des enquêtes montre que les coupables sont proches du Président de la République.

 

Dans son discours à la Nation du 25 Avril 2016, Pierre Nkurunziza déclarait que dans la famille du Général Kararuza tout n’était que tristesse et désolation, tout comme dans l’armée qui venait de perdre un officier de haut rang. Il a aussi lancé un ultimatum exigeant aux services concernés de boucler l’enquête sur l’attaque de Général et de sa famille dans un délai d’une semaine. Les auteurs devaient être arrêtés et présentés devant la justice endéans ces quelques jours.

 

Un peu plus d’un mois après la violente attaque, plus d’un se demande le pourquoi du retard des enquêtes pour que la vérité éclate au grand jour.

 

Pour Léonce Ngendakumana, membre de l’opposition, il est clair que les commanditaires des crimes, les acteurs et la justice sont à la solde du Président Nkurunziza, raison pour laquelle la lumière n’est toujours pas faite sur la mort du Général et les siens : « Ce n’est pas la première fois qu’un délai est donné et qu’il ne soit respecté. Et pour tous les crimes commis ces derniers temps, aucune enquête n’a été faite. L’explication est que la préparation des crimes et ceux qui les exécutent sont complices avec Pierre Nkurunziza, et la justice roule pour le pouvoir. C’est pourquoi les enquêtes sont mises aux oubliettes, sans parler des sanctions », explique le président du parti Frodebu et de la coalition ADC.

 

Et selon un ancien officier de l’armée burundaise, Gratien Rukindikiza, c’est l’armée qui aurait dû entamer des enquêtes avec l’appui de la police : « L’armée burundaise n’a pas d’officier pour faire de grandes enquêtes criminelles, mais elle aurait bien pu le faire avec la police ou la justice. C’est l’armée qui devrait diriger cela. Il y a des enquêtes qui auraient dû être faites sur place, mais cela n’a pas été le casJe suis d’avis qu’il a été tué par des proches du pouvoir et ce dernier ne peut faire des enquêtes sur lui-même »dénonce l’ancien officier de l’armée.

 

D’après le juriste Dieudonné Bashirahishize, les enquêtes devraient être menées par un officier de la police judiciaire(OPJ) qui devrait transmettre le dossier au procureur pour le suivi du dossier : « lors d’un crime, l’OPJ doit se rendre immédiatement sur les lieux et entamer des enquêtes sur place. Après, il fait un rapport au procureur qui poursuit le dossier. Cela n’a pas été fait. Ce qui prouve que le gouvernement est trempé dans l’affaire et c’est évident qu’il ne va pas se traduire en justice »précise l’avocat.

 

Tous convergent sur l’implication du gouvernement de Nkurunziza dans l’assassinat du Général Athanase Kararuza, sa femme et leur fille ainsi que l’un des militaires de sa garde à Gihosha le 25 avril 2016. Pour eux, la seule issue qui reste est la juridiction internationale.

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