Les étudiants de l'université du Burundi de la faculté de l'Institut d’Education Physique et Sportive (IEPS) se trouvant au campus Kiriri dénoncent la décision de suspendre le petit-déjeuner dans les campus. Ils estiment qu’il s’agit d’une décision unilatérale. Ils exhortent le Président Nkurunziza, qui a fréquenté la même faculté de suspendre la décision, sinon ils risquent d'attraper la tuberculose. 

 

 

L'un des étudiants de la faculté des Sports dit qu'ils se sont réveillés comme d'habitude en se dirigeant vers le réfectoire prendre le petit-déjeuner, mais qu'ils ont trouvé des tables vides. « N’ayant rien mangé, on s'est tous habillés de noir, jusqu'à 9 heures, heure habituelle où l’on finit le petit-déjeuner, tout en espérant qu'on allait être servi, mais sans succès » indique un des représentants des étudiants.

 

 

Selon toujours nos sources à l’UB, le Rectorat n'a rien dit à propos du geste posé par les étudiants en guise de contestation de la suspension : « Apres avoir vu la note, on a adressé 2 lettres au Rectorat mais on n'a jamais eu de réponse, et on a décidé de continuer à protester contre la décision »  ajoute notre source. Les étudiants ont aussi adressé une lettre à la Ministre de l'éducation et de la recherche scientifique, avec une copie au Président Nkurunziza qui, selon les étudiants, « n'ignore pas l'importance de ce petit-déjeuner, lui qui a fréquenté la même faculté ». 

 

 

La grande inquiétude soulevée par les étudiants est de voir un jour le déjeuner supprimé.  Ils se disent « victimes de la crise qui règne dans le pays ». Les étudiants ajoutent que la mesure tombe très mal car certains d’entre eux sont en pleine période d’examens, et d'autres dans l'attente de savoir s'ils ont réussi ou non, afin de passer une deuxième session si nécessaire. 

 

 

La note annonçant la suspension du petit-déjeuner avait été publiée par l'université du Burundi vers la fin de l'année 2015. La Régie des Œuvres Universitaires a subi une importante coupe budgétaire de l’ordre de 337 millions de francs, soit une réduction de 30% de son budget de 2015, une décision prise par le gouvernement pour cette année 2016 suite à la crise politico-sécuritaire.