Dans un programme du gouvernement de développement communal, la commune Rutovu a obtenu elle aussi un montant d’à peu près 500 millions de francs burundais. En 2017, le conseil communal a décidé d’utiliser 200 millions de ce montant dans un projet d’adduction d’eau potable en faveur des habitants du village de Kato surtout que ledit village venait de bénéficier du courant électrique et pas mal de services y ont été transférés notamment le bureau communal, la COPEC, la Poste et les bureaux du tribunal de résidence de Rutovu.
Selon les habitants de la localité de Kato, l’offre du marché pour la mise en exécution de ce projet par le président du conseil communal Jérôme Bikorimana en collaboration avec l’administrateur Jean Ndayitwayeko, n’a pas suivi les procédures des marchés publics car il n’y a pas eu de compétition. « Dans cette affaire, les deux personnalités ont collaboré avec le conseiller technique mais aucune étude n’a été faite par des techniciens compétents pour prouver si la source d’eau de Kiririsi est capable d’alimenter le village de Kato en eau potable. En plus, il n’y a pas eu d’appel d’offre pour qu’il y ait une compétition. Le marché pour l’exécution de ce projet a été offert par le président du conseil communal Jérôme Bikorimana à une société fictive de 5 personnes», révèle un habitant.
Ce projet d’adduction d’eau potable en faveur des habitants du village de Kato a été démarré en 2017 pour s’achever en 2018. La réception provisoire de ce projet a été faite fin 2018 mais depuis ce jour jusqu’à présent, l’eau n’a coulé qu’une seule fois dans les robinets. Ces habitants de la localité de Kato demandent à la justice de poursuive Ferdinand Nduwimana, coordinateur de ce projet, Jean Ndayitwayeko, administrateur de la commune Rutovu, ainsi que Jérôme Bikorimana, le président du conseil communal, pour leurs rôles dans la mauvaise exécution de ce projet qui a couté 200 millions de francs burundais. « En tant qu’habitants de la commune Rutovu, nous demandons à la justice de poursuivre les trois personnalités pointées du doigt pour qu’elles expliquent comment un tel montant peut être volatilisé comme ça. Deuxièmement, on a appris que la source d’eau de Kiririsi n’est pas à mesure d’alimenter en eau potable le village de Kato. Il faut qu’il y ait un appel d’offre à des techniciens compétents qui sont à mesure de trouver une meilleure source capable d’alimenter le village de Kato, comme ça a été le cas pour le centre de Rutovu qui ne manque jamais d’eau. », insiste un habitant.
Certains membres du conseil communal de Rutovu avec qui se sont entretenus avec la rédaction, ont confié que le président de ce conseil Jérôme Bikorimana et l’administrateur Jean Ndayitwayeko ont refusé d’organiser une réunion pour donner de la lumière sur ce dossier. La rédaction a essayé de joindre à ce propos les deux personnalités ci haut citées mais sans y parvenir.