Jusqu’à 15 heures, les employés de l’hôpital Ntita étaient toujours devant le bureau de l’officier de police judiciaire à Gishubi. Les témoins rapportent qu’ils étaient convoqués pour donner des explications sur ce qui s’était passé dans leur hôpital ce jeudi soir. Dans cette soirée, vers 19 heures, le chef du service de renseignement de Gishubi prénommé Etienne était passé par là.
« Etienne de la documentation s’est introduit dans la salle de consultation sans toquer à la porte. Le docteur était en pleine consultation. Et il lui a dit qu’il avait aussi besoin de se faire soigner. Le docteur lui a demandé d’attendre pour qu’il termine d’abord avec le premier patient. Il s’est ensuite dirigé vers la salle d’accouchement. A l’intérieur, une femme était en train d’accoucher. Un des infirmiers s’est interrogé sur cet homme qui se permettait d’entrer dans la salle d’accouchement sans en avoir la permission. On lui a signifié que c’était le patron de la documentation. Il a dit que quoi qu’il en soit il n’avait pas le droit d’entrer dans la salle d’accouchement. Etienne ne s’est pourtant pas arrêté là. Il s’est introduit dans la salle d’opération. Le docteur qui était en train d’opérer un patient est tout de suite sorti laissant le patient sur la table d’opération. Etienne est lui aussi sorti et s’est introduit cette fois-ci en pédiatrie. C’est ainsi que l’on a décidé de l’enfermer à l’intérieur de l’hôpital. » Raconte notre source
Les activités ont ensuite été interrompues à cet hôpital jusque dans la journée de ce vendredi. Nous ne savons pas encore le contenu de l’interrogatoire chez l’officier de la police judiciaire de Gishubi mais les sources sur place indiquent que les employés de l’hôpital de Ntita étaient accompagnés de leur avocat.