Ces militaires qui réclament la hausse de leurs indemnités de logement sont de la catégorie des hommes de troupe qui reçoivent 30 mille ainsi que les sous-officiers qui perçoivent 50 mille francs burundais en guise d’indemnités de logement. Ils font savoir qu’ils ont fait des réclamations depuis 2010 mais qu’ils n’ont jusqu’à présent pas été entendus. « En 2010, le ministre de la défense nationale était le Lieutenant Général Niyoyankana. On a tout fait pour lui démontrer qu’il est quasiment impossible d’avoir une maison de location de 30 mille francs burundais. On a même distribué des tracts pour demander la hausse de cette indemnité jusqu’à 130 mille francs pour les sous-officier et à 100 mille francs pour les hommes de troupe, mais rien n’a été faite. »
Les militaires de la catégorie des officiers, eux, reçoivent une somme de 150 mille francs et plus d’indemnités de logement. Ces militaires mécontents demandent d’être rétablis dans leurs droits. Ils demandent en plus au parlement burundais d’étudier cette question comme il l’a fait récemment pour la question en rapport avec le rapatriement de 1000 militaires burundais de l’Amisom. « Nous demandons au président de la République et à l’Assemblée nationale qui s’est réunie pour la question de l’Amisom d’étudier également celle de nos indemnités de logement. Avant d’envoyer une correspondance en rapport avec le dossier de l’Amisom, il faut d’abord résoudre le problème des frais de logement. Le gouvernement avait annoncé que la contribution pour les élections de 2020 est volontaire mais cela est devenu une obligation. Deux mille francs sont retenus chaque mois au salaire des militaires hommes de rang et quatre mille francs aux salaires des sous-officiers. Les élections approchent et ce sont les mêmes qui vont nous appeler à les élire alors qu’ils nous maltraitent. »
Ces militaires mécontents indiquent qu’ils ont été ébahis de la façon dont les autorités militaires se sont pressées pour demander au parlement burundais d’étudier le dossier en rapport avec le renvoi de 1000 militaires burundais de l’Amisom alors qu’ils ne se sont jamais réunis pour étudier le dossier relatif à leurs indemnités. Et de préciser que cela montre que le gouvernement n’est uniquement intéressé que par le profit qu’il tire de leurs soldes de l’Amisom.