Tout commence par un combat interne entre les hauts cadres de la police burundaise, précise une source au sein du ministère de la sécurité publique. D’un côté, il y avait le camp mené par le Général Bunyoni qui voulait garder la gestion du budget de la police nationale au sein de son cabinet. De l’autre côté, le camp mené par les généraux André Ndayambaje et Godefroid Bizimana qui prônaient la gestion du budget de la police nationale par l’inspection générale de la police, conformément aux textes réglementaires.
Ce dernier camp remporte le combat et depuis 5 mois, le budget de la police nationale a été confié à l’inspection générale de la police à la tête de laquelle se trouvaient les généraux Ndayambaje et Bizimana, révèle notre source.
N’ayant plus la main mise sur ce budget de la police qui pèse plus de 60 milliards de francs burundais par an dans la loi des finances, et surtout privé de la possibilité de s’octroyer des marchés en puisant dans ce budget, le Général Alain Guillaume Bunyoni ne s’avoue pas vaincu. Ainsi, il orchestre une autre forme de machination pour remplacer les deux généraux rivaux par ses pions à la tête de l’inspection générale de la police.
Il parvient à convaincre le président Nkurunziza que les deux généraux, entre autres Ndayambaje et Bizimana, viennent de passer plusieurs années à la tête de cette institution. Un coup qu’il réussit, il y a une semaine. Ces deux pêcheurs en eau trouble sont remplacés par les généraux Melchiade Ruceke et Christophe Manirambona, deux véritables pions du ministre Alain Guillaume Bunyoni.
Désormais, le Ministre Alain Guillaume Bunyoni a les mains libres pour se servir comme d’habitude dans ce budget de la police nationale, conclut notre source.