Ces commerçants du marché de la commune Kayokwe indiquent qu’ils avaient entendu des rumeurs selon lesquelles, avec la construction d’une route goudronnée dans cette province, tous les kiosques qui sont en bois seront remplacés par des kiosques en métal. Une décision prise par les autorités de la commune Kayokwe après que le marché de Matana ait été décimé par un incendie.
Selon les commerçants concernés par ladite mesure, la date butoir pour s’y conformer a été fixé au 1er février 2019, un délai que ces commerçants jugent trop court. « Le délai qui nous a été octroyé est trop court. Comment peut-on avoir un million et deux cents milles de francs burundais en seulement 10 jours alors que certains d’entre nous ont un capital de moins de cent milles. A cela s’ajoute 60 milles francs burundais destinés à l’achat de la peinture. C’est vraiment de l’exagération surtout qu’on n’a pas assez de moyens. »
Ces commerçants proposent que la commune construise ces kiosques par ses propres moyens et se fait rembourser par tranches, à défaut de leur accorder un délai supplémentaire. « Nous demandons un délai supplémentaire d’au moins 6 mois, ou bien, que la commune construise ces kiosques par ses propres moyens, qui seront remboursés en tranche, pendant deux ou trois ans. Nous sommes là, personne n’a l’intention de quitter ce marché et nous payons régulièrement les taxes sans aucun problème. C’est cette mesure qui nous met les bâtons dans les roues car, elle est non seulement contraignante, mais elle tombe dans un moment inopportun. Nous nous préparons pour la saison culturale B et nous n’avons pas assez de moyens pour toutes ces activités. »
Contacté à ce propos François Nkundwa, administrateur de la commune Kayokwe, s’est refusé à tout commentaire.