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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les enseignants de Gasorwe sous le poids des contributions au parti Cndd-Fdd

janvier 21, 2019 2194
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Une contribution de 2.000 francs burundais a été exigée à tous les enseignants du lycée technique islamique de Gasorwe en province Muyinga. Le Directeur dudit établissement scolaire explique que l’ordre émane du parti Cndd-Fdd. La date limite de paiement de cette contribution a été fixée à ce lundi 21 Janvier.

Léonidas Barutwanayo, directeur du lycée technique islamique de Gasorwe a commencé à demander cette contribution en début de la semaine écoulée via un communiqué qui a été affiché dans son bureau. La contribution est destinée au parti Cndd-Fdd, précisait le communiqué.

 

Les informations en provenance de cet établissement ajoutent que ce responsable a, vendredi dernier, signifié à ces enseignants qu’ils doivent payer tous la contribution ce lundi. La RPA a pu se procurer l’audio que le directeur Léonidas BARUTWANAYO a envoyé vendredi dernier à son personnel. « Je pense que tout le monde a vu le communiqué qui se trouvait sur la table de mon bureau, sauf celui qui s’était absenté. J’ai envoyé le message à tout le monde. Vous allez vous présenter avec 2.000 francs burundais chacun comme contribution du parti. Personne ne peut s’y dérober. Celui qui va désobéir ne sera plus crédible devant mes yeux et il ne pourra plus avoir aucune attestation. Si vous voulez, allez vous plaindre au magazine Humura Burundi comme vous le faites toujours. »    

 

Le matin de ce lundi, confie notre source, Léonidas Barutwanayo, Directeur dudit établissement, est passé au recouvrement de cet argent. Mais aucun enseignant ne s’est présenté avec cette contribution. Sur cet établissement, seuls 4 enseignants ont donné la somme exigée. « Ce matin, il a beaucoup intimidé les enseignants pour qu’ils donnent cet argent, mais ces derniers ont refusé. Sur 14 enseignants, quatre seulement ont contribué, c’est-à-dire le directeur lui-même et 3 enseignants. »

 

Contacté à ce propos, Léonidas Barutwanayo, Directeur du lycée technique islamique de Gasorwe, nous a répondu qu’il n’a fait qu’exécuter les ordres de ses supérieurs. « Cela aurait été mal vu si ça se passait à mon établissement seulement. Il n’y a rien d’anormal. Et je ne fais qu’exécuter la volonté de mes supérieurs. »

 

Le Directeur du lycée islamique Gasorwe n’a toutefois pas précisé de quels supérieurs il s’agit, dans sa profession ou dans sa formation politique.

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