Créée en 2001, la caisse sanitaire de solidarité militaire avait pour mission d’assister les militaires vivant avec le VIH SIDA. Son domaine d’intervention a été par après élargi. CASSOM est censé assister actuellement les militaires, les conjoints et leurs enfants mineurs qui souffrent des maladies chroniques, ou des maladies qui ne sont pas traitées au Burundi ; CASSOM assiste aussi ses membres pour des soins de santé non couverts par la mutuelle.
Tout militaire en service actif est automatiquement affilié à CASSOM. Malgré leurs cotisations régulières, ces militaires avouent qu'elle ne leur ait d’aucune utilité.
"Au départ, ils nous disaient que la caisse permettra aux militaires, surtout souffrant des maladies chroniques, de se faire soigner. Mais depuis sa création , aucun militaire de petite grade n’a été assisté’’, nous témoigne un des affiliés à la caisse.
Le bureau chargé des traitements prélève mensuellement 1.5% sur le salaire de base de chaque militaire. Les militaires estiment colossales, les sommes déjà collectées. Des fonds qui aujourd’hui ne seraient manipulés que par les autorités militaires.
’’ Nous n’avons aucun moyen de controler l’utilisation de ces fonds. Ils les partagent entre eux, à leur guise’’, ajoute le témoin.
Le compte de cette caisse sanitaire de solidarité militaire est geré par le chef de la Force de Défense Nationale ou chef d’etat major le Gl Prime Niyongabo et le chef du service santé, le Maj Pie. Conformément à une correspondance signée par le ministre de la Défense en date du 7 de ce mois de septembre, les deux gestionnaires de la caisse sont tenus de donner un rapport trimestriel au ministre Emmanuel Ntahomvukiye.
Suite aux tensions qui règnent qu sein de ce corps de défense, les militaires qui devraient bénéficier des services de la CASSOM disent avoir peur de revendiquer leurs droits, craignant des conséquences fâcheuses.
Le colonel Gaspard Baratuza a promis de répondre à ces inquiétudes des affiliés de la Cassom, ce vendredi au cours de l’émission des porte-paroles des différentes institutions du pays.