Cet officier ajoute toutefois qu’il existe un mouvement intense de différents commerçants sur ces frontières depuis un certain temps. Il souligne que la fraude est devenue monnaie courante de la part de ces commerçants, surtout ceux des commune de Mabayi et Rugombo.
« Au chef-lieu de la commune Rugombo, le sucre de la Sosumo est comme l’or noir actuellement à cause de la fraude du sucre zambien » constate Joseph Rwasa.
Les consommateurs de sucre indiquent néanmoins qu’actuellement, un kilogramme du sucre en provenance de la Zambie s’achète à un prix variant entre 3.000 et 3.500 francs burundais.
Les commerçants avancent la pénurie du sucre produit localement par la Société sucrière du Moso (SOSUMO) comme raison majeure qui les pousse à vendre le sucre en provenance de la Zambie. Ils demandent ainsi à l’administration de disponibiliser le sucre de la SOSUMO pour leur éviter de faire recours au sucre zambien vendu en fraude.
En revanche, d’autres commerçants font savoir que « le sucre zambien est bien apprécié pour sa bonne qualité qui est de loin supérieure à celui de la SOSUMO ».
‘’L’administration doit renforcer les sensibilisations sur les méfaits de la fraude.’’
C’est l’appel lancé par le commissaire provincial de la Brigade anticorruption dans cette province de Cibitoke. Il indique que la fraude a de grandes répercussions négatives sur l’économie de la communauté en particulier.
De ce fait, Joseph Rwasa demande à l’administration et la police, de renforcer les sensibilisations à l’endroit de la population de la province de Cibitoke sur les méfaits et les conséquences de la fraude.
« Le sucre saisi va être distribué aux plus vulnérables pour les commerçants qui ne vont pas payer les frais de dédouanement des quantités saisies », ajoute le commissaire chargé de la police anticorruption.
« Ces frais sont extrêmement élevés » réagissent pour leur part les commerçants de la commune Rugombo qui ne sont pas certains de pouvoir s’acquitter de ces taxes.