Un grand nombre d’agriculteurs disent ne pas avoir encore les moyens de payer ces frais pour diverses raisons.
Certains évoquent la pauvreté qui sévit dans les familles : « Même si la récolte à été bonne cette année, les besoins familiaux sont tellement nombreux que l’on a d’abord pris la décision d’essayer de les combler, mais en vain », précisent ces agriculteurs.
Parmi eux figurent des fonctionnaires de l’Etat qui pratiquent l’agriculture pour arrondir leurs fins de mois. « Nos salaires sont maigres et l’on a pris cette initiative pour essayer de pourvoir aux besoins familiaux », nous relate un fonctionnaire de l’Etat.
Ils expliquent toutefois ce retard de paiement par la flambée des prix des denrées alimentaires sur les marchés : « Les produits alimentaires de première nécessité s’achètent à des prix exorbitants actuellement », constate un fonctionnaire de la commune Gashikanwa tout en indiquant qu’avant de rembourser ces frais, « il faut d’abord chercher de quoi mettre sous la dent ».
L’Etat devrait prolonger le délai de paiement de ces avances
Lazare Nsaguye, directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage à Ngozi, indique que le nombre des demandeurs d’engrais chimiques reste jusqu’ici très minime.
« Seuls 25% des cultivateurs ont déjà payé cette avance », regrette-t-il en expliquant cependant qu’il y a des caféiculteurs « qui n’ont pas encore été payés au niveau des différentes stations de lavage ou des particuliers ».
Ces agriculteurs demandent au gouvernement de prolonger le délai de remboursement des avances des engrais chimiques afin d’accorder la chance à ceux qui n’ont pas encore payés cette avance.
Lazare Nsaguye propose aux cultivateurs de payer ces avances en se prêtant mutuellement de l’argent, qu’ils vont ainsi se rembourser lors des paiements aux stations de lavages du café.