Ces cas de vol sont signalés depuis la province de Rumonge jusqu’au sud à Makamba. Les piroguiers et les réparateurs des engins maritimes se reprochent mutuellement ces vols.
Les réparateurs des engins maritimes pensent toutefois que « le banditisme dans le lac est dû à l’existence des ports de pêche non connus alors qu’il y’a ceux qui sont connus par les autorités administratives ». Ils citent notamment les ports de pêche de Gitaza, Magara, Rutumo, Kagongo, Kizuka, Rumonge et Karonda dans la province de Rumonge.
Dans la province de Makamba, poursuivent les réparateurs des engins maritimes, il s’agit des ports de pêche de Nvugo, Muguruka, Nyagatanga, Gifuruzi et Kabonga.
Face à ce problème, l’administration à Rumonge envisage entre autre d’exiger à toutes les pirogues qui opèrent dans le lac Tanganyika « d’arborer des couleurs différentes et de les immatriculer suivant le port d’accostage », comme l’indique Juvénal Bigirimana, Gouverneur de la province de Rumonge tout en exigeant aux piroguiers d’accoster, embarquer ou débarquer dans les ports de pêche légalement connus.
Il souligne aussi que les piroguiers qui vont s’opposer à ces mesures seront considérés comme « collaborateurs et facilitateurs des malfaiteurs et trafiquants ». Juvénal Bigirimana ajoute toutefois que toutes les machines de pêche ainsi que leurs numéros doivent être recensés.
Le Gouverneur de Rumonge interdit aussi aux réparateurs des machines de vendre les pièces de rechange, car « il y’aurait parmi eux ceux qui collaborent avec les voleurs en vendant les pièces de rechange aux différents patrons pêcheurs ». Il conclu en espérant que ces mesures permettront de connaître, en cas de vol, la pirogue qui a été utilisée et l’identification de ces voleurs.