Le procès contre le couple Gabriel Mpozagara, ex-ministre burundais de la justice, a ouvert ce lundi 9 septembre devant le tribunal de grande instance de Nanterre en France. Gabriel Mpozagara et sa femme sont accusés par la justice française de traite d’être humain, d’un burundais prénommé Méthode durant une période de 10 ans.
Méthode, la victime de la traite en a été libérée en juillet 2018. Un ouvrier à la quête du travail chez Mpozagara l’a vu et est allé signaler la police sur la présence d’un homme visiblement traumatisé au domicile du couple Mpozagara.
Les informations recueillies à Paris font savoir que Méthode a révélé à la police française qu’il s’était convenu avec la famille Gabriel Mpozagara, qu’il restera avec elle juste quelques mois, les aidant à s'occuper d’un de leurs enfants vivant avec handicap. Mais les quelques mois se sont transformés en dix ans de mauvais traitement à ajouter Méthode signifiant à la police qu’il vivait à la cave à côté des machines à laver, et était nourri insuffisamment.
Le voisinage de Mpozagara témoigne à son tour avoir vu Méthode travaillant comme un esclave, 19 heures sur 24 et 7 jours sur 7 de la semaine
Aujourd'hui âgé de 39 ans, ce dernier a quitté Bujumbura en 2008, pour une période au départ de 3 mois seulement.
Le voisinage de Mpozagara témoigne à son tour avoir vu Méthode travaillant comme un esclave, 19h sur 24 et 7 jours sur 7 de la semaine, s'occupant des travaux ménagers, le jardinage, la cuisine, la lessive, ainsi que des soins de l’enfant vivant avec handicap dudit couple.
Le couple Mpozagara nie les faits
Toutefois, il avait déjà été mis en cause dans une affaire similaire. En 2007, mari et femme avaient été condamnés pour avoir, pendant plusieurs années, maintenu deux jeunes filles de leurs familles, amenées du Burundi dans des conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité humaine. Gabriel Mpozagara fut ministre de la justice sous le régime Michel Micombero.