Ces 3 élèves de l’école fondamentale Kamuri située sur la colline Kirera dans la commune et province Kirundo sont détenues dans les cachots du parquet de Kirundo depuis mardi 12 mars 2019, accusées d’outrage au chef de l’Etat.
Une décision absurde et qui viole les droits des enfants
Selon Pacifique Nininahazwe, président du Focode, cette mesure de garder en détention ces 3 jeunes filles démontre le degré d’absurdité atteint par le pouvoir de Bujumbura. « Nous avons tous gribouillé des photos quand nous étions enfants. Nkurunziza serait anormal s'il ne l'a pas fait. La place des enfants est à l'école, pas dans les prisons. »
La Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi, ‘’ Fenadeb ‘’, a-t-elle aussi réagit. « Les responsabilités des lycéennes ne sont pas encore établies, donc elles sont jusqu'ici innocentes. » Et la Fenadeb de préciser que les autorités scolaires devraient d'abord appliquer les sanctions prévues par le règlement scolaire de 2017 au lieu de faire appel à l'intervention du procureur, sauf si les concernés étaient des récidivistes. Pour ce faire, cette fédération qui milite pour le respect des droits des enfants regrette que la chambre de conseil n’ait pas respecté le principe d’intérêt supérieur de l'enfant dans cette affaire.