C’était dans la nuit du 12 au 13 Août 2004 lorsque le camp de réfugiés congolais Banyamurenge a été attaqué. Cela s’est produit dans la zone de Gatumba à quelques kilomètres de la Ville de Bujumbura. L’attaque a fait 166 morts et une centaine de blessés.
Dans le but de commémorer les 14 ans d’anniversaire de ces massacres, les Banyamurenge venant de différents coins du Royaume Uni, se sont rencontrés à Salfod. Dans cette rencontre, il y a eu beaucoup d’interventions. Frank IRANDINZE, représentant de la communauté Banyamurenge de Manchester a rappelé combien de fois cette communauté a été maltraitée depuis l’époque coloniale.
« Ce jour, 166 personnes ont perdu leur vie et toutes ces personnes étaient dans l’incapacité de résister contre l’ennemi. Certains ont été tués à l’aide de machettes. D’autres ont été brûlés à l’essence. La communauté Banyamurenge a été malmenée depuis la période coloniale. Des milliers et des milliers d’entre nous ont été assassinés et ce phénomène continue. »
Dans son intervention, Rebecca LONGBAILEY, parlementaire de Manchester, a fait savoir que même si la cour pénale internationale n’a rien dit à propos de ces massacres, d’autres personnes se sont levées pour que justice soit faite.
« J’aimerais bien vous encourager aujourd’hui. Quelques personnalités de Salfod et Manchester se sont levées pour que justice soit rendue à propos de ce crime ignoble. »
Ronnie WILSON, maire de la ville de Manchester, a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle agisse afin de clarifier ce qui s’est passé à Gatumba cette nuit-là.
« En particulier, la cour internationale devrait enquêter sur les auteurs de ces crimes de GATUMBA pour que les responsables soient jugés devant la CPI. »
Les rescapés des massacres de Gatumba de 2004 révèlent que les assaillants qui les ont assassinés sont venus de la République Démocratique du Congo. Certains d’entre eux parlaient le Kirundi, d’autres le Kinyarwanda et le swahili.
Au lendemain de l’attaque, Pasteur HABIMANA, le porte-parole des rebelles burundais du Front National de Libération d’Agathon RWASA, FNL, avait revendiqué cette attaque avant de se rétracter.