Cette maison détruite est située au quartier Gikungu deux, Avenue Musave numéro 11. Les pièces touchées par cette destruction sont la chambre principale et la véranda. Le propriétaire de ladite maison regrette que sa maison ait été détruite sous prétexte de canaliser les eaux des pluies alors que la canalisation existait depuis l’implantation de ce quartier. « On détruit une maison d’habitation en passant par la chambre principale et une partie de la véranda, alors que la canalisation existait depuis 1990. A cause des querelles du voisin, on a dû creuser un épuisart qui récoltait les eaux de pluies, ce qui fait qu’il y n’y a plus nécessité de mettre des tuyaux. Pourquoi alors changer de chemin pour détruire une maison au lieu de suivre l’orientation habituelle de la canalisation, ou la déplacer de façon qu’on n’abime rien ? Quelle méchanceté ? »
Selon les spécialistes du droit, les tribunaux de résidence ne statuent pas sur les affaires fonciers si les concernés disposent des titres de propriétés. Le propriétaire de la maison déplore que le jugement à l’origine duquel sa maison a été détruite ait été rendu par un tribunal qui n’en a pas les compétences. « Il n’y a pas eu exécution du procès car j’ai gagné au tribunal de grande instance qui en a les pleines compétences, et malheureusement on exécute le procès du tribunal de résidence, alors que celui-ci n’a pas les compétences de trancher sur les parcelles ayant les titres de propriété, et de surcroit en mon absence. »
Le propriétaire de la maison déplore également qu’une somme de 5 millions de franc burundais a été imposée aux locataires, lesquels ont été sommés de payer cet argent avec des mesures contraignantes. « Le tribunal dit qu’on indiquera au locataire un compte sur lequel il doit verser le loyer, pour totaliser une amende de cinq millions. Après, ils fermeront ce compte et feront sortir de force les locataires. Pour quelle raison ils se donnent le pouvoir et le droit de gérer mes biens alors que je vis toujours ? Je trouve ça injuste et j’espère qu’un jour, la justice me réhabilitera dans mes droits. »
L’administration locale à Gihosha confirme les faits et dit que ce n’est qu’une simple mise en exécution d’un jugement rendu par le tribunal de résidence.