Dans un bulletin mensuel du mois de Janvier 2018, le Programme Alimentaire Mondial ( PAM) fait savoir que l’accessibilité et la disponibilité des vivres à travers le pays s’est amélioré suite aux bonnes performances des récoltes de la saison culturale A. Comme conséquences, il y a eu une baisse des prix des denrées alimentaires comme le haricot, le maïs et la pomme de terre. Selon ce bulletin du PAM, la baisse globale des prix a atteint la moyenne de 15%. Dans les provinces de Makamba, Bururi, Bubanza, Ruyigi et Kayanza, ce bulletin signale des cas de réduction des stocks.
Selon le PAM, il y a des facteurs clés qui continuent à s’imposer pour que les prix restent élevés. Il s’agit par exemple de l’augmentation du prix du carburant jusqu’à 7% depuis la deuxième quinzaine du mois de janvier ainsi que la dépréciation continuelle de la monnaie locale par rapport aux autres devises. Ces deux facteurs constituent toujours des facteurs limitant l’accès alimentaire des ménages.
D’autres obstacles à la sécurité alimentaire cités par le PAM sont entre autres les chenilles légionnaires qui ont fait des ravages dans des champs surtout de maïs dans 12 différentes provinces sur 18 provinces que compte le Burundi,la maladie de bétail qui a été signalée dans les plateaux centraux du kirimiro et les pluies torrentielles dans la région de la crête Congo Nil et dans la Province de Cankuzo.
Selon ce bulletin mensuel du PAM, l’insécurité alimentaire reste préoccupante. Dans un document d’alerte précoce de cette organisation adressé au conseil de sécurité des nations unies et qui couvre 16 pays, le Burundi se place en deuxième position des pays menacés par l’insécurité alimentaire. Et, selon l’ISTEEBU, (Institut de Statistique et d’Etudes Economique du Burundi), un enfant sur 2 de moins de cinq ans souffre de la malnutrition chronique.
Le bulletin du PAM pour le mois de Février dit que le pays a enregistré un mouvement relativement important de demandeurs d’asile fuyant les affrontements armés à l’Est de la RDCongo avec comme conséquences, la pression additionnelle sur les sources alimentaires locales déjà précaires.