La pénurie d’eau qui se manifeste en zone MUKUNGU est consécutive au manque des quelques 2500 francs burundais exigés à la population pour l’entretien des robinets publics. Ainsi, la population se rabat à l’eau du Lac Tanganyika.
« Il y’a de l’eau mais on nous demande de payer 2500 francs burundais par mois pour en avoir. Pour puiser de l’eau du robinet, chaque personne doit montrer le reçu de 2500 francs burundais. Quand le citoyen n’a pas cet argent, il va alors puiser l’eau dans le lac Tanganyika », témoigne un habitant de la place.
La population de la zone MUKUNGU reconnaît que l’eau du Lac Tanganyika n’est pas potable mais affirme que certains l’utilise pour boisson et la cuisson.
« Les eaux du Lac Tanganyika ne sont pas saines car, en été, ce lac est plein de saletés. Il y’a les pêcheurs qui se soulagent tout près du lac. En plus de cela d’autres personnes viennent laver leurs vêtements souillés », fait remarquer un autre habitant riverain du lac Tanganyika.
Pour le moment que le choléra s’est manifesté au chef- lieu de la commune NYANZA-LAC, l’administration sursoit sur la perception des 2500 francs burundais et la population puise sur les robinets.
« Pendant cette période, même celui qui n’a pas payé peut avoir l’eau potable sans qu’on lui demande de montrer son reçu », se réjouit une femme de la localité.
En zone MUKUNGU, c’est également des problèmes liés à l’aménagement des latrines, ce qui pousse certains habitants à se soulager dans le lac Tanganyika.