La présidente de l’organisation Maison Shalom a initié la mise en place de ce centre communautaire destiné à l’accueil des Burundais en exil au Rwanda, mais aussi des citoyens Rwandais.
Selon Maggy Barankitse, elle-même contrainte à l’exil depuis deux ans, indique que plusieurs activités ont été programmées principalement pour les jeunes.
« Il y a toutes les activités culturelles comme la danse, le théâtre et les arts. Nous allons former d’abord pour l’anglais car pour avoir du travail ici et partout dans le monde il faut avoir un niveau en anglais. Il y aura un cours en art culinaire ; nous avons pris 15 jeunes du camp de Mahama et 15 jeunes du centre ici à Kigali. Puis on va les former en coupe-couture pour 10 qui viennent de Mahama et 10 qui viennent du centre urbain. Nous allons construire une école maternelle pour permettre aux mamans à qui nous donnons des crédits, parce qu’elles enfermaient leurs enfants à la maison, d’amener leurs enfants ici », a déclaré Maggy Barankitse.
Les enfants entonnaient une chanson du chanteur Bahaga, Naraduze umudugo, pour agrémenter la cérémonie d’inauguration.
Le centre Oasis of Peace servira également d’échanges culturels entre Burundais et Rwandais. Comme il s’agit de jumelage, la danse traditionnelle rwandaise faisait partie du lot du jour ce mardi au cours des cérémonies.
Les réfugiés burundais apprécient positivement l’initiative de la Maison Shalom. « Nous sommes ravis d’inaugurer ce centre ; un lieu de repos et de rencontre avec nos frères concitoyens burundais. C’est très important », nous a confié un des convives.
« En tant que burundaise, je suis très heureuse avec l’ouverture du centre oasis of peace. Même avant l’inauguration, nous avons été reçus chaleureusement. On se sent à la maison parce qu’on y voit les burundais et burundaises qui partageons les mêmes problèmes », relate une autre réfugiée vivant à Kigali.
L’ouverture du centre Oasis of peace de Kigali marque une extension des activités de la maison Shalom, notamment depuis que ses activités au Burundi dont l’hôpital moderne Rema de Ruyigi ont été suspendues par le gouvernement burundais qui accuse la présidente de la maison Shalom d’avoir participé à la tentative de coup d’Etat de mai 2015. Depuis son exil, Maggy Barankitse n’a cependant pas arrêté ses activités et se concentre sur les réfugiés Burundais qui ont fui suite à la crise. La présidente de la Maison Shalom a par ailleurs déjà été plusieurs fois primée au cours de ces deux dernières années, le dernier prix en date étant le prestigieux Aurora prize.