Les familles des personnes en garde-à-vue dans le cadre des enquêtes sur l’attaque de Gatara s’interrogent sur la finalité des fonds exigés pour la libération des détenus. « Les arrestations arbitraires des opposants est une nouvelle stratégie pour renflouer les caisses de l’Etat ? », se demande une des familles concernées.
Une dizaine de personnes sont détenues dans diverses maisons de détention de la province de Kayanza en connexion directe avec les enquêtes sur l’attaque à la grenade de Gatara du 9 juillet 2017 sur la colline Shinya.
« Trois sont détenues au cachot de la zone Ngoro en commune Gatara. On leur demande deux cents mille francs pour être libérés ; mais en réalité ils sont innocents », poursuit un membre de la famille.
Les autres prévenus sont incarcérés au cachot de la Police Judiciaire de Kayanza. Les familles de ces détenus demandent à l’administration de mettre fin à ce racket et de libérer les leurs sans aucune condition.
« Une liste de toute personne soupçonnée a été dressée. Beaucoup y ont vu un moyen de se faire facilement de l’argent, c’est pour cela que c’est devenu un commerce et les cibles sont choisies parmi les opposants. On demande à ce qu’ils soient libérés sans condition car ils n’ont commis aucun crime », poursuit la même source.
L’administrateur de la commune de Gatara, Dévote Ndayizeye, s’est gardé de tout commentaire lors de notre appel.