Ces Imbonerakure libérés avaient été arrêtés au camp de Nakivale ce vendredi 4 Mai, en train de photographier les réfugiés burundais rassemblés pour le recensement. Aussitôt arrêtés, ils ont été incarcérés au camp puis transférés au cachot de Kabingo situé à Mbarara. Les réfugiés doutaient qu’il s’agissait d’une ruse pour pouvoir les libérer. Et ils jettent le tort sur la commission choisie pour suivre l’affaire.
« Notre inquiétude plane sur la commission que nous avions élue nous-même, une commission constituée de gens qui faisaient partie des défenseurs des droits de l’homme au Burundi. En nous ordonnant de quitter les bureaux de la police, ces membres de la commission avaient promis de faire un suivi et de nous donner un compte rendu. Mais maintenant personne ne veut parler. A présent, nous avons des doutes sur ces gens qui nous représentent. » S’indigne un des réfugiés burundais.
Les réfugiés burundais du camp de Nakivale rappellent que les bavures des Imbonerakure n’épargnent personne. « Qu’ils n’oublient pas qu’ils font partie des personnes cibles de ces Imbonerakure. A moins qu’ils soient leurs complices. » Martèle notre source à Nakivale.
L’un de ces deux Imbonerakure arrêtés était enregistré comme refugié au camp de Nakivale. Depuis sa libération, il n’y est plus retourné. Pour le moment, le représentant du camp de Nakivale refuse de s’exprimer là-dessus.