Dieudonné Baragondozwa, Pierre Bizimana, Richard Inininahazwe, Jean-Claude Barankoraniye et Joseph Nzeyimana sont tous accusés dans le dossier des militaires et policiers qui ont trempés dans le putsch manqué du 13 Mai 2015. Certains parmi ces prisonniers étaient des chauffeurs des véhicules, d’autres des agents de transmission des officiers accusés dans le même dossier.
Ces 5 policiers et militaires avaient été condamnés à 2 ans de servitude pénale par l’arrêt RPPA 859 de la chambre judiciaire de la Cour suprême, réformant l’arrêt RPS 87 rendu par le premier juge et statuant à nouveau le 5 Juin 2016. La défense de ces prisonniers et leurs familles disent qu’ils sont toujours détenus, alors qu’ils devaient être libres depuis le 13 Mai 2017.
Des sources au ministère de la justice affirment que les directeurs des prisons auraient pour instruction de « ne plus signer des billets d’élargissement » pour les auteurs d’infraction politique. Une instruction qui vient de la Ministre Aimée Laurentine Kanyana en personne, où elle seule peut donner une autorisation express.
Les familles de ces militaires et policiers demandent la libération des leurs, car leur détention va à l’encontre de la loi comme le stipule l’article 282 du code de procédure pénal : « à l’expiration de sa peine principale, le condamné doit être remis en liberté ».
Le directeur de la prison de Gitega, OPC2 Alexis Manirakiza s’est gardé de tout commentaire.