Selon cet ancien compagnon de Zedi Feruzi, tôt ou tard des enquêtes crédibles seront menées pour établir la responsabilité de l'assassinat de l’ancien président du parti UPD.
« C'est regrettable et incompréhensible que deux ans après l'assassinat de feu Zedi Feruzi, toutes les enquêtes n'aient débouché à aucun résultat palpable. Mais ce serait paradoxal que le Gouvernement qui a commandité cet assassinat s'inscrive dans cette logique-là », dénonce Chauvineau Murwengezo.
Selon plusieurs témoins qui se sont fiés au FOCODE sur cet assassinat, Zedi Feruzi a été tué par des agents de l’unité de protection des Institutions (API), avec la complicité de son chauffeur.
« Zedi Feruzi a été assassiné par l'entourage direct de Pierre Nkurunziza. Quatre policiers de l'unité API étaient conduits ce soir-là par le brigadier Jonas Ndabirinde. Ces quatre policiers étaient en complicité avec le chauffeur de Zedi Feruzi, un certain Pacifique Nshimirimana, qui a d'ailleurs volé tous les téléphones des victimes et la voiture de Zedi Feruzi est utilisée par le SNR », explique Pacifique Nininahazwe, président du FOCODE.
L’ancien président de l’UPD aurait été victime de s'être opposé à la candidature de Pierre Nkurunziza pour un 3ème mandat contesté. Il aurait été convoqué par Pascal Nyabenda, à l’époque président du parti au pouvoir CNDD-FDD, pour obtenir son soutien ; ce que l’opposant a refusé catégoriquement.
Selon Pacifique Nininahazwe, la famille de Zedi Feruzi a été menacée par des agents du SNR après l’exécution de l’opposant. Cette attaque visant Zedi Feruzi a également emporté son agent de sécurité, Etienne Bigirimana, et blessé grièvement le journaliste Jean Baptiste Bireha de la radio Bonesha FM.
Le FOCODE réclame une enquête indépendante pour élucider ce crime et identifier les coupables.