L’Assemblée Nationale annonce qu’elle va enquêter sur les crimes rapportés au Burundi. Ce 30 août, au cours d’une séance des questions orales, la ministre de la justice a réfuté le contenu du rapport de la commission créée par l’ONU pour enquêter sur les violations faites au Burundi depuis le 3ème mandat du président Nkurunziza.
‘’Il s’agit des stratégies de ces experts onusiens pour préserver leur travail’’, a expliqué Aimée Laurentine Kanyana, ministre de la justice.
Dans son rapport, la commission onusienne a confirmé ces violations graves des droits humains et a demandé à la CPI d’ouvrir des enquêtes proprement dites sur le Burundi.
‘’ Nous entendons sans cesse des accusations entre le gouvernement burundais et ces commissions internationales. Nous avons à maintes reprises convoqué des ministres, c’est toujours le même scenario. C’est à nous maintenant de vérifier’’, a argumenté Pascal Nyabenda
La commission des 12 députés, créée le 31 août est chargée d’examiner la véracité du contenu du rapport de ces experts onusiens.
‘’S’il s’avère qu’ils ont rapporté des mensonges, nous demanderons alors au gouvernement burundais de saisir les juridictions internationales’’, a ajouté le président de l’AN
Cette commission spéciale parlementaire a deux mois pour enquêter les mois de septembre et octobre.
Une commission sans aucune utilité
Des défenseurs des droits de l’homme burundais estiment que cette commission spéciale parlementaire n’a aucune raison d’être ni une quelconque utilité.
‘’S’il s’agit d’une volonté réelle d’établir la lumière et rétablir les victimes de ces violations graves, c’était au parquet général de diligenter des enquêtes et non à une commission parlementaire’’, explique Me Lambert Nigarura.
‘’Les faits parlent d’eux-mêmes et sont incontestables’’, conclut cet avocat au Barreau Pénal International.
Cette commission spéciale parlementaire a deux mois pour enquêter les mois de septembre et octobre.
Et la commission créée par les nations-unies pour enquêter sur le Burundi présentera officiellement son rapport final lors de la session du conseil des droits de l’homme des nations-unies en date du 18 de ce mois de septembre.