‘’A l’école primaire, on enseigne en Anglais mêlé de la langue Ougandaise et du Kinyankolé alors que nos enfants avaient l’habitude d’étudier en Français et en Kirundi’’, déplore une femme réfugiée qui ajoute que la plupart des burundais préfèrent garder leurs enfants dans le camp et la plupart d’entre eux sont des filles.
Les réfugiés burundais signalent également qu’il est très difficile d’accéder à l’école secondaire pour leurs enfants. ‘’C’est souvent impossible pour nous de trouver des certificats originaux des écoles d’origine qu’on nous exige à l’école secondaire de Kabahinda’’, indique une autre réfugiée qui précise qu’ils n’ont rien emporté avec eux quand ils ont fui le Burundi.
Ainsi, dans le camp, les filles sont exposées à toute sorte d’abus y compris les abus sexuels.
Une réfugiée d’une cinquantaine d’années explique que les mauvaises conditions de vie dans le camp y contribuent. ‘’C’est un grand problème quand ses enfants restent dans le camp surtout les filles parce qu’elles voient même un billet de 1000 shillings comme une fortune’’, déplore la burundaise qui indique que les filles sont alors à la merci des personnes qui abusent d’elles sexuellement.
Et en cas de grossesses non désirées des jeunes filles, les familles restent silencieuses. ‘’Nous n’avons pas où nous plaindre parce que presque tout le monde est corrompu ici. Personne ne peut nous venir en aide quand nos filles tombent enceinte dans ces circonstances’’, nous a confié une réfugiée burundaise de Nakivale.
Les autorités du camp des réfugiés de Nakivale ne se sont pas encore exprimées sur ces cas de corruption dénoncés depuis des mois.