Elle dénonce des cas de corruption sans précédent dans ce camp des réfugiés situé en Ouganda. Selon cette burundaise, le bébé de sa voisine a été volé dans son lit à l’hôpital de Mbarara il y a plus d’un mois.
« Z.N s’est fait examiner ici lorsqu’elle était enceinte », raconte notre rémoin. « Je crois que les médecins avaient découvert qu’elle portait des jumeaux lorsqu’ils l’ont transférée à Mbarara », poursuit notre source.
Dans l’hôpital de Mbarara, l’un des jumeaux a été « emporté » par un homme en costume alors que Z.N venait juste d’accoucher. L’information est confirmée par d’autres réfugiés burundais du camp de Nakivale. Selon eux, les recherches du bébé volé ont été vaines.
Menaces de mort
« Après plusieurs jours de va-et-vient à la police, un inconnu nous a conseillé d’arrêter les recherches si nous ne voulions pas y perdre notre vie », rapporte un des burundais qui avait soumis la question à la police ougandaise. Selon cette source, l’inconnu leur a dit de « se contenter » de l’autre bébé qu’ils avaient pu récupérer.
Selon les réfugiés burundais de Nakivale, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés a été informé de la disparition du bébé ; mais cet appel n’a rien donné.
Le Représentant du HCR n’a pas encore réagi sur cette affaire disparition d’un nouveau-né ; mais certaines réfugiées burundaises de Nakivale affirment, sans donner plus de détails, qu’il y a des enfants de moins de 5 ans qui ont déjà disparu du camp sans laisser de trace.