Intitulé « le Burundi au bord du gouffre, retour sur deux années de terreur », ce rapport conjoint déclare qu’au moins 1.200 personnes ont été tuées ces 2 dernières années ; et entre 400 et 900 personnes ont été victimes de disparitions forcées. Des centaines de personnes, voire des milliers auraient été torturées ; plus de 10.000 seraient détenues arbitrairement et 400.000 autres se sont réfugiées dans les pays limitrophes.
Les organisations signataires du rapport exhortent les autorités burundaises à mettre fin aux violations des droits humains commises par les forces de défense et de sécurité, ainsi que les abus imputés aux imbonerakure. La FIDH, la Ligue ITEKA, l’ACAT, le FOCODE, l’APRODH, le FORSC et la coalition burundaise pour la CPI demandent à la communauté Est africaine d’appeler Bujumbura à coopérer avec la médiation et à s’engager dans un dialogue régional inclusif. Les 6 organisations demandent aussi à l’Union Africaine et aux Nations-Unies d’exécuter la résolution 2303 du conseil de sécurité des Nations-Unies décidant l’envoi de 228 policiers au Burundi. Ce rapport demande également l’imposition des sanctions individuelles ciblées dont « l’interdiction de voyager et le gel des avoirs de toute personne qui constituerait un obstacle au dialogue inclusif ». Elles recommandent également à l’Union Africaine et à l’ONU d’appuyer l’ouverture d’une enquête de la cour pénale internationale d’ici le mois d’Octobre 2017 et de coopérer avec elle.
Pour la FIDH et ses organisations partenaires, l’Union Européenne doit coordonner avec l’union Africaine pour une « traçabilité du financement des soldats burundais de l’AMISOM ».
Si le Burundi ne met pas fin aux graves violations des droits humains, la FIDH avec ses 5 organisations partenaires demandent « la suspension du Burundi de l’Union africaine et à l’ONU ».