Tous les trois jeunes hommes venaient de retrouver la liberté lundi après la mesure de grâce présidentielle. Cette libération n'a duré que quelques heures seulement, puisque moins de 24 heures après, ils ont été arrêtés en Zone Musaga ce mardi 24 janvier au sortir d'un bistrot.

 

Selon des témoins oculaires, des policiers leur ont demandé leurs papiers d'identité, un ordre auquel ils ont obéi en présentant leurs autorisations de sortir de prison. Au lieu de les relâcher, selon toujours nos sources, les policiers ont plutôt conduit les deux jeunes hommes au cachot du commissariat municipal où ils ont été interrogés pendant toute la nuit par un officier de la police judiciaire.

 

Le crime qui leur est reproché serait « l’appartenance aux groupes armés ».

 

Les habitants de Musaga sont très inquiets suite à ces arrestations, moins de 24 heures après leur relaxe. « Il n'est pas normal que des policiers reconduisent en prison des personnes graciées par la mesure présidentielle », nous ont confié certains habitants.

 

Leurs familles craignent qu'ils ne soient exécutés et lancent un cri d'alarme à l'endroit du Président de la République et des autorités policières, pour que la vie de ces trois jeunes hommes ne soit mise en danger. Jusqu’à ce jeudi, les familles n’avaient pas eu confirmation du lieu de détention des trois jeunes hommes.