Inquiétante fouille perquisition au domicile du fils du président de l’APRODH
février 24, 2016
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Le pouvoir de Bujumbura aurait planifié d’assassiner le fils de Pierre Claver Mbonimpa, un officier de l’armée burundaise. Ce lundi matin, la police a débarqué au domicile de pierre claver Mbonimpa, président de l’APRODH ainsi que chez son fils officier militaire pour une fouille-perquisition. Pierre Claver Mbonimpa dénonce une provocation du Président Nkurunziza car ses services ont déjà tué deux membres de sa famille et d’autres ont fuit le pays.
Pierre claver Mbonimpa raconte que très tôt ce lundi, on lui a signalé une forte présence de la police devant son domicile et celui de son fils situés à Carama, dans la zone de Kinama. « Les policiers sont entrés dans la maison de mon fils pour fouiller, ils n’ont rien trouvé. Arrivés devant ma maison, les portes étaient fermées » indique le défenseur des droits de l’homme. Mais auparavant, poursuit le président de l’APRODH, il dit avoir eu écho d’un plan visant à assassiner son fils officier dans l’armée. « Les policiers ont alors téléphoné mon fils. A son arrivée, il leur a expliqué que seule la police militaire est autorisée à fouiller un officier militaire. Après d’amples discussions, la police militaire est venue et ils ont fouillé ma maison mais ils n’ont également rien trouvé » poursuit Mbonimpa.
C’est la cinquième fois que la maison de l’activiste des droits de l’homme est fouillée. « En plus de ces fouilles, les services de Nkurunziza pourchassent mes enfants. Après que j’ai échappé à une fusillade, je les ai mis à l’abri à l’extérieur du pays » ajoute le président de l’APRODH. Mais son fils, officier militaire, ne peut pas fuir le pays à cause de ses obligations militaires. « Ils cherchent tous les moyens possibles pour me faire du mal » dénonce Mbonimpa qui rappelle que les services de Nkurunziza ont déjà tué ses deux enfants. « Leur but est de tuer tous les membres de ma famille, voilà la mission de Nkurunziza et ses agents », conclut Pierre Claver Mbonimpa aujourd’hui en exil où il se fait soigner.
Pierre Claver Mbonimpa rappelle au Président Nkurunziza qu’il est arrivé au pouvoir « sans avoir gagné la guerre » et que « le sang versé durant les affrontements suffit ». Le président de l’APRODH conseille au président Nkurunziza de faire preuve de sagesse et d’accepter le dialogue.
Le célèbre défenseur des droits de l’homme burundais indique en outre que de hautes personnalités visitent actuellement le Burundi dont le secrétaire général des Nations-Unies ainsi que cinq Chefs d’Etats africains afin de ramener les burundais au dialogue inclusif. « Que Nkurunziza sache alors que lui aussi il n’a pas conquit le pouvoir par les armes, que c’est l’issue des négociations qui l’a conduit au pouvoir », explique Pierre Claver Mbonimpa.
Ce dernier demande à Pierre Nkurunziza de se ressaisir afin de ne pas provoquer une nouvelle guerre au Burundi, conflit armé qui va affecter même les pays de la sous-région. Le président de l’APRODH déplore la mort de milliers de citoyens burundais durant le maquis de Nkurunziza et trouve que « les parents ne devraient plus être endeuillés ».
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