Burundi : Les Nouvelles de chez Nous du 31 Août 2020
Sécurité :
-Au moins huit personnes, tous des domestiques ont été arrêtés sur soupçon d’appartenir à un mouvement de rebelle l’avant-midi de ce dimanche lors d’une fouille opérée par la police sur la colline Mbizi, commune Kibago, province Makamba. (Source : SOS Médias Burundi)
Droits de l’homme :
-A l’occasion de la journée internationale des victimes de disparition forcée célébrée le 30 août de chaque année, la synergie des médias (Radio Inzamba, RPA et Télé Renaissance) a passé en revue ce 31 août 2020 le phénomène de disparition forcée qui a déjà emporté des centaines de vies humaines depuis la crise de 2015 au Burundi.
*’’Une disparition forcée est un enlèvement d’une personne qui s’opère avec l’implication de l’Etat. Un crime contre l’humanité selon le statut de Rome de la Cour Pénale Internationale. Depuis son indépendance en 1962, le Burundi a été toujours secoué par ce genre de crimes. 1965, 1969, pire encore 1972, 1988, 1993 avec l’assassinat du président Melchior Ndadaye sont des dates inoubliables dans la mémoire de beaucoup de burundais.’’, Selon Monseigneur Jean-Louis Nahimana, ancien président de la Commission vérité et réconciliation.
*Au moins 400 burundais ont été portés disparus depuis 2015 dans différents coins du pays selon les chiffres de certaines organisations des droits humains dont 200 documentés par la campagne Ndondeza lancée par le Focode avec 47 cas en 2015, 58 en 2016, 18 en 2017, 35 en 2018, 25 en 2019 et 18 cas en 2020.
*Les victimes ont été en premier les manifestants contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. Ensuite les membres de l’opposition à savoir le MSD, le Fnl d’Agathon Rwasa devenu le Cnl, de l’UPD-Zigamibanga sans oublier toute personne soupçonnée de collaborer avec les groupes armés. Les anciens membres des forces armées et de la police n’ont pas été épargnés et certains militaires encore en activité. Des rwandais résidents au Burundi ou de passage ont été également fait l’objet de la chasse à l’homme. Et enfin certains commerçants et des défenseurs des droits humains.
*Me Bernard Maingain, un des avocats de la défense des victimes rassure que tôt ou tard, les auteurs finiront par payer devant la Cour Pénale Internationale. Me Dieudonné Bashirahishize, président du collectif des avocats pour la défense des victimes demandent aux familles des victimes à ne pas désespérer à cause de la longueur du temps. A la limite, le Burundi finira à recouvrer la paix et juger lui-même les auteurs de ces crimes.
Santé :
-Dans la mise à jour de la situation épidémiologique de la pandémie du covid-19, le ministère de la santé a indiqué ce weekend que 445 individus ont été testés positifs sur 24659 prélèvements effectués depuis son apparition en mars dernier. (Source : SOS Médias Burundi)
Société :
-Grogne des réfugiés burundais bloqués à la frontière burundo-congolaise depuis un certain temps en vue de retourner au pays suite aux mauvaises conditions de vie qu’ils mènent depuis leur camp de transit. (Source : La VOA)
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