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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Cibitoke à sec : La pénurie d'eau potable menace la santé publique

Cibitoke à sec : La pénurie d'eau potable menace la santé publique

Au chef-lieu de la province Cibitoke, dans le nord-ouest du Burundi, les robinets sont à sec depuis plus de deux semaines. La population craint l'émergence de maladies liées au manque d'hygiène.

Les habitants de Cibitoke vivent un véritable cauchemar. La pénurie d'eau perturbe tous les aspects de leur vie quotidienne. « Nous avons un problème de manque d'eau potable. Dans les robinets, il ne sort aucune goutte. Nous allons mourir de saletés. Nous ne parvenons même plus à trouver de quoi laver nos habits sans oublier de l'eau pour faire la cuisine. Vraiment, c'est un problème », témoigne un résident exaspéré.

Les habitants de cette localité sont contraints de parcourir de longues distances pour s'approvisionner. Certains se tournent vers la commune de Mugina, située à 13 km, où un bidon de 20 litres se négocie à 1000 francs burundais. Pour les moins fortunés, la rivière Nyakagunda devient la seule alternative, malgré les risques sanitaires évidents. La crainte des maladies dites "des mains sales" grandit au sein de la population.

Les résidents s'interrogent sur le rôle de la Regideso, l'entreprise nationale de distribution d'eau. « Nous payons chaque mois les factures de la Regideso. Ce qui nous étonne, c'est que la Regideso ne tarde jamais à nous fournir des factures. On se demande alors pourquoi nous n'avons pas d'eau », s'indigne un habitant.

Les habitants implorent l'intervention du gouverneur de la province. Cependant, contacté par la RPA, Carême Bizoza , le gouverneur de Cibitoke, n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

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Photo : Chef-lieu de la province Cibitoke

Kanyosha : Des quartiers assoiffés et une santé publique menacée

Kanyosha : Des quartiers assoiffés et une santé publique menacée

La zone Kanyosha, située au sud de Bujumbura, fait face à une pénurie d'eau potable persistante qui affecte gravement le quotidien de ses habitants. Cette situation touche particulièrement le quartier de Kajiji, adjacent à Kizingwe, où les robinets sont désespérément à sec depuis des semaines, voire des mois.

Les résidents, bien que disposant de compteurs d'eau installés depuis longtemps, se trouvent dans l'impossibilité d'accéder à l'eau courante. Face à cette crise, les agents de la REGIDESO restent muets.

Cette pénurie a des répercussions économiques importantes sur les ménages. Certains habitants rapportent que les dépenses quotidiennes pour l'achat d'eau dépassent largement ce qu'ils devraient payer mensuellement à la REGIDESO. Dans certains quartiers, le prix de deux bidons de 20 litres peut atteindre 1000 francs burundais, une somme considérable pour de nombreuses familles.

Au-delà de l'aspect financier, c'est la santé publique qui est en jeu. L'absence d'eau potable dans les écoles, les centres de santé et autres lieux publics soulève de graves inquiétudes quant à l'hygiène et à la propagation de maladies. Les habitants, contraints d'utiliser de l'eau de forage non traitée, craignent pour la santé de leurs enfants.

Les habitants de Kanyosha lancent un appel urgent au gouvernement pour qu'il prenne des mesures immédiates afin de résoudre ce problème crucial d'approvisionnement en eau potable.

Gasekebuye : Une route récemment réhabilitée déjà en piteux état

Gasekebuye : Une route récemment réhabilitée déjà en piteux état

À peine six mois après sa réhabilitation, la route reliant la première et la deuxième avenue du quartier Gasekebuye, en zone Musaga à Bujumbura, se trouve dans un état de délabrement avancé, suscitant l'indignation des résidents locaux.

Cette voie, rénovée en août 2024, est aujourd'hui parsemée de nids-de-poule, rendant la circulation extrêmement difficile. Les automobilistes sont contraints d'emprunter la deuxième avenue, un détour particulièrement pénible en cette période de pénurie de carburant.

Un habitant de Gasekebuye témoigne : « La route est redevenue impraticable, comme avant sa réhabilitation. Les eaux de ruissellement l'ont sérieusement endommagée. Les véhicules ne peuvent plus emprunter la première avenue, nous obligeant à faire des détours coûteux en carburant, déjà rare. »

Les résidents appellent à une intervention urgente et durable des autorités. Ils soulignent les disparités d'aménagement entre leur quartier et les zones voisines : « À Kinanira et Gitaramuka, toutes les voies sont en bon état et pavées. Pourquoi pas chez nous à Gasekebuye ? »

Les habitants craignent également que l'état déplorable de la route ne provoque des accidents. Ils demandent au gouvernement d'agir rapidement pour une réhabilitation pérenne de cet axe crucial.

Contactée, une source administrative de la commune Muha a indiqué que le problème a été signalé à l'Agence Routière du Burundi (ARB). Les autorités locales attendent désormais une intervention de cette société pour résoudre la situation.

Entre pénurie et boissons prohibées : La double crise des consommateurs burundais

Entre pénurie et boissons prohibées : La double crise des consommateurs burundais

La pénurie persistante des produits de la Brasserie et Limonaderie du Burundi (Brarudi) affecte aussi bien les commerçants que les consommateurs. Cette situation, qui s'aggrave depuis plusieurs mois, a des répercussions économiques et sanitaires inquiétantes dans différentes villes du Burundi.

À Bujumbura, la capitale économique, les commerçants sont au bord du désespoir. Un vendeur témoigne de la dégradation progressive de l'approvisionnement : « Avant, la Brarudi nous fournissait trois fois par semaine. Puis c'est passé à deux fois, ensuite à une fois. Aujourd'hui, quand on est livré, on ne peut pas avoir plus de 15 caisses, dont sept de Fanta. »

Cette réduction drastique des livraisons met en péril la survie économique de nombreux petits commerçants. Une grande partie des boissons fournies par la Brarudi finit dans les bars VIP, qui peuvent se permettre de payer des taxes plus élevées pour vendre à des prix chers.

La crise touche l'ensemble du pays. À Gitega, la capitale politique, un habitant déplore : « C'est comme si tous les bars avaient fermé. La distribution se fait par zone, mais peu sont servis, et ceux qui le sont, vendent aux bars VIP. » Cette situation crée une fracture sociale, où seule une minorité aisée peut encore s'offrir ces boissons.

L'émergence inquiétante des boissons prohibées

Dans la commune de Nyanza-Lac, province Makamba, la pénurie a entraîné une augmentation alarmante de la consommation de boissons prohibées, localement surnommées "Banga". Ces breuvages, souvent consommés dès le matin, ont un taux d'alcool estimé à 16% et sont vendus dans de petites bouteilles. Les habitants signalent des effets néfastes sur la santé des consommateurs, notamment "de la jaunisse, un gonflement des pieds et du ventre".

Les commerçants demandent au gouvernement de suspendre temporairement les taxes, arguant qu'ils ne peuvent pas travailler dans ces conditions. À Nyanza-Lac, les habitants appellent les autorités à intervenir pour stopper la commercialisation des boissons prohibées, craignant pour la santé publique. Nous n’avons pas pu joindre Marie-Goreth Iradukunda qui dirige la commune Nyanza-Lac pour recueillir sa réaction.

 

 

 

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