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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Nyarugusu : des réfugiés burundais suspendus des aides humanitaires dénoncent l’injustice du système de vérification

Au camp de Nyarugusu, en Tanzanie, plusieurs réfugiés burundais se retrouvent depuis quelques mois suspendus des aides humanitaires à cause de restrictions liées aux documents familiaux appelés « Proof ». Ces documents, qui servent de base pour l’attribution de vivres et d’autres aides, font désormais l’objet d’une vérification stricte qui prive injustement certains réfugiés de toute assistance.

Selon les témoignages recueillis sur place, la situation s’est détériorée depuis environ trois mois. Une nouvelle mesure impose aux réfugiés de se présenter physiquement pour une vérification de la composition familiale, chaque jour de distribution alimentaire. Pourtant, de nombreux réfugiés signalent qu’ils sont bel et bien inscrits sur les listes, mais que des signes sont placés à côté de certains noms, entraînant leur suspension automatique sans explication claire.

« Ce qui est inquiétant, c’est que plusieurs documents sont bloqués, et la personne bloquée ne reçoit ni vivres, ni savon, alors qu’elle s’est présentée physiquement », alerte une source sur place.

La confusion règne également autour des critères d’âge pour la vérification. Les règles changent fréquemment, rendant la procédure encore plus chaotique. D’après les réfugiés, World Vision, l’organisation chargée de la distribution des vivres en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) leur a indiqué que seuls les réfugiés âgés de 18 ans et plus doivent se présenter. Or, ces derniers temps, il est demandé à des enfants de 12, 13 ou 14 ans, scolarisés, d’être aussi physiquement présents sous peine de radiation.

« Avant, ils disaient que toute la famille devait être présente. Puis ils ont dit que seuls les plus de 18 ans sont concernés. Maintenant, ils exigent aussi la présence des enfants de 12 à 17 ans. Ces enfants sont à l’école. Cette situation est injuste et doit être suivie de près », déplore notre source.

Les réfugiés craignent désormais d’être radiés définitivement des documents familiaux, ce qui les priverait totalement des aides humanitaires. Ils demandent une clarification urgente de la procédure, ainsi qu’une intervention des responsables du HCR pour résoudre ce problème qui affecte durement leur quotidien.

La rédaction de la RPA n’a pas encore pu joindre Siyasa Manjenje, le responsable du camp de Nyarugusu, pour recueillir sa réaction.

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