Les habitants de Mabayi se plaignent des exactions infligées par des gens d’expression rwandophone.

Grognes des habitants de la commune Mabayi en province Cibitoke. Le jour du marché, certaines gens d’expression rwandophone leur obligent de transporter des vivres jusque dans la forêt de la Kibira. Cette population interpelle les autorités locales pour qu’elle suive de près cette situation.
Certains habitants de la commune Mabayi sont malmenés par des personnes rwandophones basées dans la forêt de la Kibira qui les obligent de transporter leurs bagages sur une longue distance.
Selon ces habitants, cela se passe souvent tout mercredi qui est le jour du marché au chef-lieu de la commune Mabayi. « Nous, habitants de la commune Mabayi proches de la Kibira, avons un grand problème qui date de longtemps. Il y a des rwandais qui font des vas- et- viens ici au marché du centre de Mabayi et qui retournent dans la Kibira. Lorsqu’ils viennent s’approvisionner par exemple en poissons, en patates douces ou en farine, ils nous exigent de transporter tous leurs provisions sur une longue distance jusque dans la Kibira. Non seulement ça nous fatigue beaucoup, mais aussi ça nous prive également notre liberté et nous empêche de vaquer à nos activités quotidiennes. »
Parmi ces gens qui parlent le Kinyarwanda, il y en a qui portent des tenues civiles tandis que d’autres se baladent en tenues de l’armée burundaises et munis de fusils. Plus grave encore, s’inquiètent les habitants de la place, c’est que ces gens passent près des positions militaires en toute tranquillité. « Cela se fait au vu et au su des militaires qui font comme si de rien n’était. En fait, c’est comme si ils collaborent étroitement. Puisque ces gens sont armés. Nous sommes obligés d’obtempérer. Nous supplions l’administration et le gouvernement d’intervenir pour mettre fin à ce calvaire afin qu’on puisse jouir de notre liberté comme les autres citoyens», a supplié un habitant de la place.
Contacté à ce propos, l’administrateur de la commune Mabayi, Nicodème NDAHABONYIMANA, a réfuté ces allégations. Pourtant, des sources de la RPA parmi les militaires affectés dans la Kibira confirment ces informations. Les mêmes militaires indiquent que, la plupart des fois, il y a entraide en matière d’approvisionnement entre des éléments de l’armée régulière et ces gens qui parlent le Kinyarwanda également basés dans cette forêt de la kibira.