La CECADM accusée de profiter les militaires

Les militaires affectés à la mission de maintien de la paix en Somalie actuellement appelée ATMIS, Mission de Transition de l’Union Africaine en Somalie, contractent de petits crédits à la Coopérative d’Epargne et de Crédit pour l’Auto-développement des Militaires. Des crédits pris souvent suite au retard dans le versement de leurs indemnités. La CECADM fixe un taux élevé à cette catégorie de militaires. Ces derniers pensent que ce retard dans le versement de leurs indemnités serait voulu par des autorités militaires qui bénéficieraient de ces taux élevés leur imposé par la CECADM.
Ce crédit accordé aux militaires envoyés en mission en Somalie est dénommé ‘’découverts d’AMISOM.’’ Nos sources parmi cette catégorie de militaires regrettent que pour ce crédit, la CECADM fixe un taux d’intérêt élevé au point de le comparer à la pratique illégale de banque Lambert. ‘Si on contracte un crédit d’1million auprès de la CECADM, l’intérêt sera de 300 mille francs. Et si c’est 500mille francs, l’intérêt sera de 400 mille’’, témoigne un des militaires qui ont contracté le crédit.
Ce crédit qui coûte cher à ces militaires est octroyé très rapidement ajoutent nos sources, de telle manière qu’il devient un moyen de secours très rapide. ‘’Si on sollicite ce crédit aujourd’hui mercredi, on peut l’avoir vendredi. Si c’est en groupe, il peut être accordé même le lendemain. C’est très rapide.’’
Ce crédit est remboursé après versement des indemnités de l’ATMIS. Selon ces militaires, le retard dans le versement de leurs indemnités aurait un rapport avec ce système des découverts d‘AMISOM. ‘’Tout fait croire que les autorités militaires font exprès de ne pas nous donner à temps nos indemnités pour bénéficier de cet argent tiré des taux que la CECADM nous imposent.’’
Les militaires burundais envoyés dans cette mission africaine en Somalie ne reçoivent jamais leurs indemnités à temps. Sur 12 mois que dure la mission, certains bataillons sont rentrés n’ayant perçu que des indemnités de 3 mois uniquement.
Nestor Bigirimana, directeur de la CECADM et Colonel Floribert Biyereke, porte-parole de l’armée ne se sont pas encore exprimés sur ce dossier.