Des militaires de l’Amisom accusés d’assassinat des civils.

La Mission de l'Union Africaine en Somalie perd de plus en plus la crédibilité auprès de la population et des autorités somaliennes. Les militaires dépêchés dans cette mission sont accusés d'assassiner des civils somaliens et de commettre d'autres actes de violations des droits humains.
Le 10 août cette année, les forces ougandaises de l’AMISOM ont tué sept personnes à Golweyn dans la région de Lower Shabelle en Somalie. La Mission avait initialement déclaré qu'il s'agissait de terroristes. Mais selon le journal The East African, ces déclarations ont été suivies par des protestations des familles des personnes tuées. Ces familles demandaient même des dédommagements.
Après les plaintes des familles et du gouvernement somalien, l'Amisom a promis d'enquêter affirmant selon The East African qu’elle ne tolère pas les activités criminelles par ses soldats contre les civils. Cependant, le pouvoir somalien pense que les promesses de l'Amisom d'enquêter sur les violations n'ont pas été suivies par des actions.
Le 22 août cette année, le premier ministre somalien, Hussein Roble, a ordonné une enquête qui devrait être menée par un groupe ministériel. Le rapport est attendu cette semaine. Mais d’ores et déjà, le porte-parole du gouvernement somalien relayé par The East African a déclaré que des mesures punitives devraient suivre pour ceux qui seront reconnus coupables. Légalement, le mandat de la Mission de l'Union Africaine en Somalie devrait prendre fin le 31 décembre de cette année. Mais, l'Amisom et le gouvernement somalien discutent de l'avenir de la mission. L'incident reflète cependant le type de relation de travail entre les deux parties.
Tous les fournisseurs de contingents que sont le Kenya, l'Ouganda, l'Éthiopie, le Burundi et Djibouti ont été accusés, d'une manière ou d'une autre, d'assassinats aveugles ou d'autres formes de violations. La Somalie a clairement déclaré qu’au-delà de 2021 elle voulait moins d'hommes et de femmes portant des armes à feu et plus d'experts pour aider à reconstruire les propres institutions du pays.
Toutefois, des observateurs craignent un scenario à l’Afghanistan s’il advenait qu’il reste un vide à la fin du mandat de l'Amisom.