Barrière de Rugarika : Check-point ou manœuvre d’intimidation ?

Les commerçants transfrontaliers Burundi-République démocratique du Congo dénoncent le responsable du service national des renseignements en province Bujumbura de leur extorquer de l’argent sous prétexte de les contrôler.
Contrôlés par des agents du service des renseignements au moment du chargement des marchandises à destination de la République Démocratique du Congo, ces commerçants traversant la frontière de Gatumba jugent de trop, le contrôle par un autre groupe d’agents du service national des renseignements positionnés à la barrière de Rugarika en zone Gatumba. Ils y voient une stratégie adoptée par le patron des renseignements en province Bujumbura pour leur extorquer de l’argent. Ces agents des renseignements acceptent facilement que les commerçants passent sans être contrôlés. Mais moyennant paiement d’un montant de 50 000 francs burundais.’’ Il nous fait perdre du temps. Imagine-toi le temps de décharger à Rugarika un camion qui vient du marché de chez Sion alors que cette barrière est située tout près de la frontière. Nous sommes obligés de donner cette somme de cinquante mille francs pour ne pas perdre de temps.’’ Révèlent notre source qui fait ce commerce transfrontalier.
Ces commerçants demandent que seuls les agents de la commune et ceux du département de l’environnement restent sur cette barrière de Rugarika et que le contrôle des marchandises par les agents du service national des renseignements ne soit effectué que sur la frontière Gatumba et non en cours de route. Ils affirment que ce groupe d’agents du service des renseignements affectés sur cette barrière de Rugarika ne travaillent qu’à la solde de leur patron, le responsable de la documentation en province Bujumbura. D’où ces commerçants interpellent les responsables du service national des renseignements pour qu’ils leur facilitent la tâche.
La situation se présente ainsi alors que Gervais Ndirakobuca, le premier ministre burundais, a récemment ordonné la diminution du nombre des barrières de contrôle dans tout le pays, et plus particulièrement sur cette route de Gatumba.