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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Surendettés, les directeurs des écoles à régime d’internat interpellent le gouvernement

Surendettés, les directeurs des écoles à régime d’internat interpellent le gouvernement

La plupart des directeurs des écoles à internat sont préoccupés par les dettes
que ces écoles ont envers leurs fournisseurs des denrées alimentaires. Aussi, le
gouvernement n’a pas encore octroyé les fonds pour l’achat de la ration
alimentaire des élèves alors qu’il ne reste que très peu de jours avant le début
du 3ème trimestre de cette année scolaire.
« Plusieurs écoles à régime d’internat dans le pays ont beaucoup de dettes
envers leurs fournisseurs de nourriture destinée aux élèves », témoigne notre
source du secteur de l’éducation. A l’origine de cette situation, la montée
vertigineuse des prix des denrées alimentaires et l’insuffisance des subsides du
gouvernement, les fonds octroyés ne leur permettent pas de s’acquitter des
dettes contractées pour nourrir les élèves.
En effet, notre source indique que le deuxième trimestre de cette année
scolaire 2022-2023 s’est terminé avec plusieurs dettes des écoles à régime
d’internat envers leurs fournisseurs. Des dettes qui s’ajoutent à celles
impayées au premier trimestre.
Malgré la flambée des prix des denrées alimentaires, les directeurs de ces
écoles à régime d’internat déplorent que le gouvernement n’ait pas revu à la
hausse les fonds alloués à la ration alimentaire des élèves. « Le gouvernement
continue à donner 900 francs burundais pour chaque élève par jour. Si l’on
additionne à ce montant les frais scolaires payés par élève, chaque élève a
droit à une ration alimentaire équivalente à 1300 francs par jour, sans y ajouter
les frais d’achat du bois de chauffage utilisés pour la préparation de la
nourriture. C’est au moment où, selon la localité où se trouve l’école, un élève
peut consommer entre 2000 et 2500 francs de ration alimentaire par jour,
toutes dépenses nécessaires à la préparation de cette nourriture incluses »,
précisent-ils.
En plus de cela, à quelques jours du début du troisième trimestre, le
gouvernement n’a pas encore débloqué l’argent qui sera utilisé pour nourrir
les élèves. Nos sources de ce secteur de l’éducation font savoir que « certains
commerçants ont déjà averti qu’ils ne leur fourniront pas encore à crédit si les
dettes antérieures ne sont pas payées ».

Ainsi, les directeurs des écoles à régime d’internat demandent au
gouvernement de se ressaisir et payer ces dettes mais aussi qu’il augmente les
fonds alloués à la ration alimentaire des élèves en tenant compte des prix des
denrées alimentaires sur le marché. Au cas contraire, ils demandent au
gouvernement de se charger d’apporter lui-même de la nourriture aux élèves
comme c’est le cas pour les militaires, les policiers et détenus. Si toutes ces
propositions ne sont pas possibles, ces responsables d’écoles suggèrent que le
régime à internat soit supprimé, car selon eux, dans les jours qui viennent ils
ne seront plus à mesure de nourrir les élèves et ces derniers seront obligés de
rentrer chez eux sinon ils attraperont des maladies liées à une mauvaise
alimentation.

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