Bwambarangwe : des parents dénoncent le montant des enseignants vacataires dans les écoles post-fondamentales
Par : Walter Kwizera
À Bwambarangwe, en commune Busoni dans la province Butanyerera, des parents s’insurgent contre le montant jugé exorbitant des enseignants vacataires que leur exigent certaines écoles post-fondamentales, alors que l’éducation est censée être gratuite. Selon eux, chaque directeur fixe le montant à sa guise, plongeant les familles déjà en difficulté dans une incertitude financière.
Une somme forfaitaire comprise entre deux mille et cinq mille francs burundais est exigée pour chaque élève. Les parents dénoncent le fait que chaque directeur impose le montant qu’il souhaite. « En ce moment, les directeurs organisent chaque jour des réunions pour informer les parents qu’ils doivent verser de l’argent destiné aux enseignants vacataires. Dans les postes fondamentaux où le nombre d’élèves est faible, parfois seulement deux ou trois enseignants vacataires, chaque élève se voit obligé de payer plus de 10 000 francs afin que ces enseignants soient rémunérés. Le gouvernement ferait mieux de nous dire clairement qu’il n’a plus les moyens de payer les enseignants, au lieu de continuer à prétendre que l’enseignement est gratuit, alors que nous continuons à verser de l’argent dont nous ignorons totalement la destination », témoigne un parent.
L’année dernière, toujours selon ces sources, chaque famille payait un montant fixe, quel que soit le nombre d’enfants scolarisés. Mais même à cette époque, personne n’a su où cet argent était allé.
Aujourd’hui, les parents se demandent où ils vont trouver ces fonds, vu la misère dans laquelle ils vivent. « L’année dernière déjà, nous avions versé ces contributions à deux reprises. Autrefois, chaque famille payait 2 000 francs, mais aujourd’hui, ce montant est exigé pour chaque élève, selon l’école fréquentée. Dans les écoles fondamentales, les sommes varient entre 2 000 et 5 000 francs, selon les établissements. Quant aux écoles post-fondamentales, plusieurs ont déjà effectué les paiements, tandis qu’ailleurs, des réunions se tiennent encore pour organiser la collecte. Dans des zones comme Kimeza, Kibazi ou Ruyenzi, les responsables ont dit que l’argent sera versé à ces enseignants à la fin de l’année. Tout cela ne fait qu’aggraver la pauvreté qui touche déjà durement la population », ajoute un autre parent.

