Pénurie de compresses : des hôpitaux du pays en difficulté depuis près d’un mois

Par : Générose Niyonkuru

Le manque de compresses se fait sentir dans différents hôpitaux du pays depuis près d’un mois. À l’hôpital Roi Khaled, situé dans la commune Ntahangwa, et dans le district sanitaire de Rumonge, les prestataires de soins affirment travailler dans des conditions difficiles lorsqu’ils sont dans les blocs opératoires et à la chirurgie.

Les prestataires de soins de l’hôpital Roi Khaled, surtout ceux qui travaillent au bloc opératoire et à la chirurgie, confirment ce manque de compresses. Une source au sein de ce centre hospitalo-universitaire indique que les malades, qu’ils soient programmés pour une opération, pour des soins de plaies ou encore les femmes qui accouchent, doivent tous amener leurs propres compresses. Nombreux sont ceux qui les achètent dans les pharmacies situées à l’extérieur de l’hôpital.

Actuellement, les pharmacies proches de l’hôpital Roi Khaled profitent de la situation, car elles vendent les compresses à un prix exorbitant, précise la même source. Les principales victimes sont les patients qui n’ont pas les moyens suffisants pour s’en procurer, car ils ne peuvent pas être soignés sans en avoir. Les prestataires de soins de cet hôpital disent ne pas comprendre pourquoi les responsables gardent le silence face à un problème aussi majeur.

Au district sanitaire de Rumonge, la situation n’est pas différente. Interrogée sur la question, une source sur place se dit très désolée : « Où en trouver ? Nous sommes en difficulté. Quand un prestataire de soins se prépare à aller dans le bloc opératoire, il rencontre des obstacles à cause du manque de ces compresses. Actuellement, nous utilisons celles qu’on reçoit dans des cartons, alors qu’avant on nous donnait un rouleau, ce qui facilitait notre travail. Avec celles contenues dans des cartons, notre tâche devient compliquée », explique-t-elle.

Les prestataires de soins de l’hôpital Roi Khaled et ceux du district sanitaire de Rumonge demandent que ce problème soit résolu. La situation se présente alors que, lors des questions orales à l’Assemblée nationale du 20 octobre de cette année, les parlementaires étaient revenus sur la question de la pénurie des médicaments. La ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Lidwine Baradahana, avait répondu que les premiers fournisseurs qui importent les médicaments avaient déjà livré les premiers lots. Elle avait également annoncé qu’en décembre, le niveau d’approvisionnement en médicaments serait amélioré grâce à un mécanisme de garantie mis en place au sein de la Banque mondiale pour éviter le manque de devises nécessaires à l’achat des médicaments.