Les adeptes d’Eusébie crient à un emprisonnement à ciel ouvert
Les adeptes d’Eusébie rapatriés de la RDC demandent d’être rétablis dans leurs droits. Regroupés aux chefs-lieux de certaines communes des provinces d’origine, ils n’ont pas d’assistance et cinq parmi eux ont été déjà arrêtés accusés de perturber la sécurité.
Le 25 Avril dernier, les adeptes d’Eusébie Ngendakumana sont rentrés après la formation patriotique et 14 jours d’isolement dans le cadre de la prévention du Coronavirus. A l’époque, Térence Mbonabuca, porteur du message du gouvernement, indiquait que ces adeptes vont regagner leurs familles. Pourtant, le gouvernement n’a pas tenu promesse. « Dans le message du gouvernement, c’était bien précis que ces adeptes allaient être libérés pour regagner leurs familles. Ce qui est étonnant, le gouvernement n’a pas fait ce qu’il a dit et nos familles sont menacées de famine », précise un proche de ses adeptes.
Arrivés dans leurs provinces d’origine, ces adeptes d’Eusébie ont été regroupés au chef-lieu de l’une des communes des provinces d’origine. Leurs familles s’inquiètent pour leur santé et leur sécurité. « On les a réuni dans différentes provinces sans assistance. Ils ont faim. Ceux de Bubanza sont au nombre de 260 adeptes et on leur a donné 40 kilogrammes de haricots et deux sacs de patate douce. Ils sont au bureau communal de Musigati. A Kayanza en commune Gahombo, aucune nourriture n’a été distribuée à ces adeptes depuis leur arrivée », ajoute un de leurs proches
Les adeptes d’Eusébie sont regroupés dans les provinces de Bubanza, Kayanza, Gitega, Bujumbura et Kirundo. Cinq parmi eux ont été arrêtés accusés de perturber la sécurité. Pour le moment, ces adeptes demandent au gouvernement l’explication sur leur détention à ciel ouvert alors qu’ils n’ont commis aucun crime.